Un chef d'oeuvre de l'art moderne

Avec Coco, Gad nous prouve une fois de plus (comme s'il avait besoin de le prouver !) qu'il est un artiste de qualité supérieure. Il sait ce qu'il fait puisque pour ce projet colossal il a fait appel aux plus grands : Manu Payet, qui nous livre ici une interprétation formidable qui laisse toujours le spectateur au bord des larmes, Gérard Depardieu, un géant du monde de la comédie française qui s'impose ici dans toute la virtuosité et la subtilité de son jeu; ou encore Jean Benguigui, qui dans son rôle de petit teigneux énervé et nerveux est tout simplement parfait et subjugue l'assemblée.
En plus de tout ceci, le scénario est excellentissime puisqu'il s'agit de tout l'itinéraire de la vie de Coco : entre la naissance (la fête, la barmitzwa, les campagnes pour une marque d'eau minérale et le séjour au SPA, qui dénotent la présence de l'eau, composante essentielle du ventre de la maman qui signifie la naissance); puis la mort, (avec l'échec cuisant de la barmitzwa organisée par le pauvre Coco, son passage à l'hôpital suédois pour cause de malaise cardiaque, ou encore le moment tragique du film où toute sa famille se casse car elle en a marre de son agissement de connard); et enfin la renaissance avec le moment BOULEVERSANT de la fin où Coco réalise le pâtin à glace en compagnie de son fils homosexuel.
Ce film est un bijou d'art esthétique (cf les plans du patin à glace qui reflètent toute la froideur de l'existence) mais également une leçon de vie et d'amour (l'argent ne fait pas la richesse, et le bonheur c'est avant tout la famille et les amis !). Un beau moment de cinéma, haut en couleurs, en chaleur et en chandeleur, ce qui fait énormément plaisir.