"Je ne fais pas ça pour être méchant, enfin juste un peu..."
La folie a-t-elle touché Jim Mickle? À la place d'être un thriller froid, voir glaçant, "Cold in July" n'est qu'un road-trip décharné, joyeux mais ridicule, qui pousse le spectateur jusqu'à la plus stricte... Usure. Je parle d'usure car j'avais l'impression d'être un prêt dans ce film. Plus qu'un achat de place, cela devient une oeuvre qu'on m'a imposé, comme si j'aurais été kidnappé et obligé de regarder une série Z ridicule. Mais je ne veux pas ça : la bande-annonce et le synopsis promettent un meurtre qui plonge un homme et sa famille dans la noirceur et la plus dure dépression. C'est ce qui se passe pendant les trente premières minutes.
Et il y'a l'Après : une pauvre histoire qui mêle flics corrompus et "mafia" mal bouchée. On plonge dans le burlesque, dans la caricature, dans TOUT ce que ce long-métrage ne devait pourtant ne pas offrir.
Et pourtant, j'aime être surpris par l'Art, je n'écris pas cette critique pour être méchant ou autre, juste pour dire à quel point j'ai été choqué de me retrouver face à un spectacle de clowns des années 50.
Ce qui est fort dans cette oeuvre avec Michael C.Hall, c'est qu'il garde tout au long la même expression faciale, celle du gars qui ne comprend rien à ce qui lui arrive et qui se retrouve malgré lui dans une sorte de prise d'otages entre violence et cruauté. D'accord, maintenant rajoutez à ça un nez rouge, des paillettes et des caricatures.
Par exemple, la caricature du père triste qui s'est aperçu que son fils trempe dans un trafic de femmes, qui se retrouvent battues par une batte de baseball (eh oui, on est en Amérique les ami(e)s!).
Rôle signé Sam Shepard.
Vous avez dit triste?
Oui ça l'est, pleurez maintenant, et des larmes de sang s'il vous plaît. Et puis mince pourquoi de l'électronique pop dégueulasse durant les scènes de tension!? RÉPONSE!