Collatéral par Aurélien Boucher

Max est taxi de nuit à Los Angeles. Un soir, il se lie d'amitié avec une dénommée Annie Farrell, une belle femme procureur montée à l'arrière de son véhicule. Quelques minutes plus tard, c'est au tour d'un homme prénommé Vincent de monter dans le taxi. Un businessman, selon toute apparence, avec un emploi du temps chargé : pas moins de cinq rendez-vous à tenir dans la nuit. Max accepte de lui louer ses services jusqu'au petit matin, en échange de 600 dollars. Premier arrêt. Vincent entre dans un immeuble. Un coup de feu éclate aussitôt, un corps plonge dans le vide, s'écrasant sur le toit du taxi. Vincent redescend et, sous la menace de son arme, oblige Max à dissimuler le cadavre dans le coffre et à reprendre son mortel périple. Un chauffeur de taxi, un tueur implacable, cinq "cibles" à éliminer, des agents des stups et une équipe du FBI... Leurs destins se joueront cette nuit...

COLLATERAL est un des meilleurs polars jamais fait réalisé par le réalisateur Michael Mann, qui signe un de ses films cultes et sans doute son dernier film vraiment populaire avant de continuer avec des déceptions critiques et commerciales (MIAMI VICE, PUBLIC ENEMIES et HACKER).
Le scénario de COLLATERAL est excellent et nous prend au tripe, avec ces moments de tensions et d'action qui s'intensifie quand on progresse dans le film. Le tout est vraiment prenant avec un tueur à gage qui va prendre sous sa menace un chauffeur de taxi pour éliminer 5 cibles. Max va être un bouc émissaire et va être obligé malgré lui de collaborer avec ce tueur à gage. C'est vraiment de ses deux personnages que le scénario tire sa force, et avec un super casting, avec d'un côté Tom Cruise excellent dans un rôle de contre emploi incarnant un tueur à gage monstrueux et glaçant rien qu'avec son physique. Et Jamie Foxx est excellent dans le rôle du chauffeur Max totalement paumé qui se retrouve dans les affaires de Vincent. Le duo est excellent et c'est ce qui donne des retournements au scénario (notamment le passage où Max se débarrasse de la liste, ce qui fait que Vincent l'oblige à prendre son identité pour qu'il rencontre son supérieur qu'il ne le connait pas physiquement). Et la dualité est excellente et monte en puissance dans la dernière partie du film

L'action et la tension sont vraiment réussies, avec les deux grosses scènes clés, à savoir la scène de la scène de nuit avec la tension qui monte avec tout les personnages en jeu (Max, Vincent, la 4ème cible ainsi que ceux qui enquêtent sur les meurtres) et qui finit par une grosse fusillade jouissif. Et l'autre scène clé c'est bien sur tout le final avec la aussi une tension omniprésente aussi bien dans le bâtiment que dans le métro.
Et la réalisation de Michael Mann est excellente, avec pleins de superbes mouvements de caméra, et surtout une mise en scène qui sert bien la tension. Sans oublier aussi le jeu de lumière qui est excellent dans le climax. Et la mise en scène arrive également de faire de la ville de Los Angeles un personnage à part entière.
Et la musique de James Newton Howard est excellente et renforce la tension.
Un polar culte.