Doux comme une nuit d'été

Il est fréquent quand on parcourt la filmographie de Woody Allen de tomber sur des films, souvent qualifiés de "mineurs", n'ayant pour prétention que d'être agréable à regarder.
C'est le cas de ce film où plus récemment du délectable Magic in the moonlight.

Comédie érotique d'une nuit d'été est une œuvre légère et apaisante nous narrant l'histoire de trois couples partageant une journée à la campagne et qui voient petit à petit leurs relations se complexifier.

Dès la scène de rencontre, on comprend assez vite où le film tente de nous amener et c'est avec un malin plaisir (presque malsain) que l'on suit leurs batifolages.

Comme d'habitude chez Allen, c'est dans les textes que le film excelle.
Les dialogues sont prenants, toujours justes et soupoudrés de cet humour fin et percutant propre au réalisateur. On y sent quelques une de ses références habituelles mais c'est moins insistant que ce qu'il faisait jusqu'à la. Peut être que le cadre de la campagne, éloigné des grandes villes qu'il a tant filmé, inhibe son Freudisme limite compulsif ?
Les thèmes récurrents sont toujours au rendez-vous: La vie, la mort, le sexe, les relations humaines aussi complexes et fascinantes qu'elles peuvent être.

La mise en scène est simple et agréable avec parfois de belles idées. Le champ-contrechamp avec la machine volante ou la scène de la balançoire derrière une fenêtre en sont de beaux exemples.

J'avoue être resté un petit peu en dehors lors de la scène de fin que j'ai trouvé un peu trop tirée par les cheveux et pas franchement utile, mais Woody Allen aime quand c'est burlesque et tiré par les cheveux ;
Peut-on lui en vouloir ?