Vu le peu d'ampleur dont ce film avait fait l'objet, je m'attendais à un navet ... mais en fait, ça se regardait. Et puis, je ne suis guère habitué aux films de prise d'otages.
Topo de l'histoire : Sam Smith essaie de percer dans la vie tumultueuse Londonienne. Il rève d'ouvrir un restaurant italien, mais n'ose pas aller voir un investisseur. Lorsqu'il rencontre une fille et qu'il se rend sur son lieu de travail, le voici pris au beau milieu d'une prise d'otages.

Bref, nous avons durant les trois quarts du film la tension provoquée par ce genre d'histoire. Nous nous disons à chaque fois que l'une des victimes prend la parole "MAIS TA GUEULE, TU VAS TE FAIRE TUER !". Je pense que si l'on se dit ça dans un film sur les prises d'otages, c'est que l'on y croit un minimum.
L'intérêt du film se trouve cependant dans l'histoire de chaque personnage. Que ce soit les victimes ou les preneurs d'otages, tous ont une histoire ou des secrets qui se révèlent petit à petit durant le long-métrage. Ainsi, chaque séquence est ouverte sur une nouvelle révélation, ou un nouveau mystère à propos du personnage. Néanmoins, tout n'est pas dit, rien ne va dans le détail, pas de flash-back, juste de l'interprétation sur la raison dont certains agissent.

Il est intéressant d'observer la manière dont les personnages se côtoient au début du film. Pour certains, ils ne sont qu'employés, clients, une simple rencontre, un regard échangé dans la rue. Leurs rapports restent superflus. Dans Londres, la majorité ne sont finalement que des coquilles extérieures, préférant se cacher devant des faux semblants pour se mentir à eux-même. C'est notamment le cas de Sam.

Comes a Bright Day parle aussi de la manière dont les personnes s'en sortent dans la vie. Chacun choisit un chemin différent. Sam n'ose finalement pas se démarquer, que ce soit dans la vie, ou même durant l'accident. Le propriétaire de la bijouterie est quand à lui un homme ayant achevé sa route, dont la vie n'est finalement plus que composée d'histoires du passé, tout comme les objets qu'il vend. Sa jeune employé est quand à elle prête à quitter Londres, s'en aller découvrir le monde. Les deux truands sont quand à eux arrivé à user de la violence, chacun pour des raisons différentes. C'est lorsqu'ils se retrouvent tous dans une forme de huis-clos à la temporalité limitée que chacun finit par entreprendre un point sur sa vie, se révèle, laissant dévoiler leur véritable aspect, ou potentiel.

Bref, bien que ce n'était pas le film de ma vie, j'ai tout de même regardé le film avec plaisir pour ce qu'il était : une prise d'otage vue de l'intérieur, à travers les différents protagonistes qui la composent.
Gzaltan
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le 10 juin 2014

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