Zidanette qui remet dans l'axe pour Liliane Thuram, débordements de la défenseure qui centre... Et but! Splendide tête Thierry Henriette!
Comme des garçons nous est vendu comme un énième feel-good movie et une fois n'est pas coutume, c'est le cas! Onze lionnes intrépides menés par la jolie Emmanuelle s'attaquent au machisme ambiant des années 60 pour avoir le droit de pouvoir chausser les crampons. Quand on pense que ces femmes avaient besoin d'une autorisation maritale... Impensable à notre époque. Quoiqu'il suffit d'écouter une où deux conversations de bistrot pour se rendre compte que le combat de ces dames est loin d'être fini...
Les sixties, ses couleurs pastels et son ambiance yéyé donne un ton délicieusement rétro, savamment mené par un humour qui fait mouche et une réflexion qui ne tombe pas dans le manichéisme. Dans ce monde régit par le mâle, les mentalités forment un tout et les femmes elles-mêmes s'enferment dans le rôle qui leur a été attribué à leur naissance. Toutes égales? Pour le repassage oui mais quand il s'agit de taper dans un ballon adieu la solidarité féminine!
Filmé le sport, qui plus est collectif, donne souvent des résultats mitigés. Les phases de jeux sont réduites au minimum avec essentiellement des gros plans un brin maladroit. Ne vous attendez pas à des matchs d'anthologie, concentrez votre plaisir sur une équipe de championne forte en gueule avec des personnalités bien trempées. Sarah Suco et Vanessa Guide sont les leaders en chef et avec leurs copines elle tisse un lien fort avec le spectateur. À l'opposé de ses coéquipières, le coach Max Boublil est souvent hors-jeu... Avec son registre peu varié, il ressemble au Max Boublil de ses clips décalés. Drôle parfois, il souffre d'un vrai manque de maturité et le beau parleur en chef reste l'éternel gamin du stand-up.
Comme des garçons est il un film féministe? Peut-être. Mais est-ce là l'essentiel? Égalité pour tous, le sourire en prime, voilà le plus important. Sans être une révolution, ces nanas savent taper dans le ballon!