Il arrive parfois que des films que nous avons envie de voir pour des raisons x ou y nous déçoivent. Ceci m'est arrivé avec "Copains pour toujours".
Pour quelle(s) raison(s) avais-je envie de voir ce long-métrage ? Je me le demande encore. Peut-être avais-je trouvé la bande-annonce sympathique, ou encore me suis-je dit qu'un film avec Adam Sandler peut être bon ou à la limite passable...
Au final, il n'en est rien. Même un spectateur vraiment bon public comme moi, adepte des comédies les plus franchouillardes, autant que des films d'auteur plus expérimentaux, en passant par la Lorraine à cheval!
"Copains pour toujours" raconte l'histoire d'une bande de potes, des anciens amis de collège (voire primaire) qui se retrouvent ensemble une quinzaine d'années plus tard à l'occasion de la mort de leur ancien coach (qui leur avait permis de remporter la finale d'un tournoi de basket...).
Ces retrouvailles sont une aubaine pour le réalisateur, qui va au travers du développement de l'histoire et des personnages, inculquer une certaine vision du monde. Les protagonistes ayant le mieux réussi financièrement et gâtant un peu trop leurs bébés (à coup de console de jeu vidéo ou encore de téléphone portable) se retrouveront face à un constat alarmant : leurs mioches ne savent pas s'amuser autrement qu'avec toute la technologie contemporaine. S'en suit une sorte de quête de la simplicité, une recherche de l'originel, et de la pureté du plaisir d'être ensemble, sans artifices. Nous avons donc face à nous une critique des nouvelles technologies, celles-ci étant perçues comme un frein aux relations sociales réelles, à l'exaltation du plaisir pur et naturel d'un lien entre les individus.
Après, ceci n'est que ma vision des choses, mon ressenti face au film. Le spectateur est tout à fait libre (et je l'encourage vivement) à interpréter le long-métrage à sa manière.
Passons sur le jeu d'acteur reposant sur des éléments comiques inexistants (sauf peut-être pour le réalisateur lui-même, l'unique personne à pouvoir comprendre la non-subtilité des blagues et autres situations trop "drôles"), et passons aussi sur la qualité incroyable des faux fous rires et de la complicité tellement évidente entre les acteurs.
Cet ensemble d'éléments peu convaincants nous donne à voir un film plutôt mauvais qui ravira avec un mal fou un public restreint.