Attention : si vous êtes allergiques à la "Burton Touch", prenez vos jambes à votre cou ! Le générique en crypto-latin cousu main et les clochettes font mal à la tête. Qu'on se rassure, ça ne dure qu'un temps. L'univers gothique-rococo rassemble tous les poncifs du genre mais l'humour grinçant du marionnettiste lui sauve la mise. Les personnages secondaires sont un régal : des parents partis vivre à la campagne pour qui la vie se résume à un écran d'ordinateur, au dresseur de gerboises qui partage quelques gènes avec le Dr Robotnik, en passant par d'impayables chiens-vampires. Si l'on fait abstraction des chansons et de l'indigence de la version française, ce conte instaure une atmosphère addictive et incite les enfants à l'indulgence envers leurs géniteurs, ce qui le promet à un brillant avenir commercial. C'est d'ailleurs tout le mal que je lui souhaite parce que, comme "Chicken run" en son temps, il s'agit d'un long métrage photographié image par image, et ça veut dire beeeeeeeeeaaaaaaaaaauuuuuuuuucoup de travail. Pour s'en convaincre il suffit de jeter un oeil aux bonus. D'ailleurs les sponsors sont carréments modélisés, à l'instar de la voiture ou du portable. Malgré une happy-end de bon aloi, cette animation force le respect et fait regretter de n'avoir plus 7 ans pour frissonner avec Coraline !
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