Produit notamment par Leonardo DiCaprio, Cowspiracy a été réalisé par deux jeunes activistes de San Francisco, Kip Andersen et Keegan Kuhn. Sorti en 2014, le documentaire présente les enjeux majeurs de la consommation de produits animaux : l’aspect environnemental principalement, et l’aspect éthique lié à la condition animale. On y suit Kip Andersen, également producteur et directeur du film, ses questionnements et son cheminement. Ces passages là sont entrecoupés avec des interviews de chercheurs, de représentants d’Organisations Non-Gouvernementales (ONG) ou encore d’agriculteurs qui présentent des chiffres alarmants et donnent leur point de vue sur la question de la cause animale.
Ce qui m’avait le plus choqué à l’époque dans le documentaire, c’est l’aspect environnemental. Car j’avais l’impression que, si on sait tous plus ou moins que l’élevage, pratiqué la plupart du temps de manière intensive, et l’abattage à l’heure actuelle sont loins d’être éthiques sur le plan de la condition animale, l’impact environnemental de l’élevage était à l’inverse la partie immergée de l’iceberg. Je me suis vraiment pris une claque quand j’ai pris conscience d’à quel point la pêche, l’élevage et l’industrie animale en général ont un impact néfaste sur notre planète.
Comme à peu près tout le monde, je pensais que les transports étaient de loin la première cause de pollution mondiale. Et bien détrompez-vous, l’élevage intensif reçoit la palme d’Or. Si l’ONU prétend que l’élevage représente 18% des gaz à effet de serre créés par l’Homme contre 13% pour tout le secteur des transports, il s’agirait plutôt de 51% des GES pour une étude publiée en 2009 par deux conseillers de la Banque mondiale.
Ce que j’ai trouvé fort avec Cowspiracy, c’est que le documentaire va même jusqu’à montrer l’hypocrisie ambiante, et ce même dans les ONG environnementales telles que GreenPeace, qui ont besoin de soutiens financiers et qui ne peuvent par conséquent pas se priver de l’apport des lobbys pro-pêche/chasse.
Pour conclure et illustrer mon propos, je vous mets ici quelques chiffres présentés dans le documentaire :
L’élevage intensif utilise chaque jour 329 fois plus de litres d’eau (125 mille milliards de litres) que la fracturation hydraulique, activité pourtant très gourmande en eau.
Pour produire un hamburger, plus de 3500 litres d’eau sont nécessaires. En Amazonie, 91% de la forêt vierge détruite au jour de sortie du documentaire l’a été pour élever du bétail (la déforestation occasionnée étant à l’origine par la même occasion de la disparition de près de 100 plantes, insectes ou animaux chaque jour)
Pour 1 kilo de poisson, 5 kilos d’autres espèces non-ciblées sont également attrapées.
Trois quarts des zones de pêche sont sur-exploitées ou à pleine capacité.
Nourrir un végétalien un an requiert 3 fois moins de surface de terrain qu’un végétarien et 18 fois moins de surface qu’un omnivore.
Un régime végétalien produit 2 fois moins de CO2 qu’un régime omnivore, utilise 11 fois moins de combustibles fossiles et 13 fois moins d’eau.
Très accessible, Cowspiracy est en somme vraiment un bon documentaire pour se sensibiliser à la cause animale, que je recommande à tou.te.s, idéal pour les personnes qui sont actuellement en plein questionnement ou qui ont juste envie de se renseigner un peu plus.