Un titre atypique pour un film intime, je m’explique, Cracks est de ces œuvres ouvragées avec soin, c’est l’hymne de la beauté, l’hymne de la féminité, le réalisateur donne quelques plans merveilleux, notamment les scènes où les nymphettes se trouvent avec leur professeur. Et le jeu de ces actrices talentueuses ! Longtemps l’envie de voir ce film, ce ne fut qu’hier que je l’ai totalement apprécié, je l’ai dégusté. D’images, de références aux peintures élogieuse au corps de femmes, mais pas que, il y a toute une question sur le désir, sur les peurs aussi, cette psychologie des personnages taillée au couteau. C’est touchant, c’est émouvant, mais il y a cette ambiance lugubre, spectrale, malsaine aussi, réelle devrais-je dire qui enfonce le spectateur dans une atmosphère fascinante, le personnage que joue Eva Green est tantôt délicat, tantôt dangereux, elle apparait comme la créature divine, enchanteresse et offre un duo charmant avec Maria Valverde. Je ne pourrais pas écrire des pages d’éloge, mais plus je songe au film plus je me dis que ce fut un véritable coup de cœur. On retrouve tous les comportements humains, vu que le film se passe dans un pensionnat retiré du monde, dans une époque lointaine, les couleurs également, grisâtres, lourdes se répercutent sur les sentiments que l’on éprouve tout au long du film, et le rythme… Rythme saccadé jusqu’à l’apothéose de la fin.