D'habitude je suis encline à apprécier l’œuvre de Cronenberg, mais là je suis restée de marbre, comme les personnages qui peuplent Crash. Pourtant le sujet à de quoi interpeller, la libido cherchant son chemin dans les méandres d'accidents de voiture, perturbant d'ailleurs le spectateur volontairement dans une sexualité qui ne concerne qu'un petit groupes de personnes (je le suppose). Pourtant d'emblée le film reste ancré dans une froideur, où même le sexe ne prend pas sa place dans l'échauffement du spectateur mais plus dans le malsain, ce qui est recherché. Mais je suis restée en dehors du film, pire j'attendais la fin, n'en pouvant plus d'alterner entre voiture et baise compulsive.
Pourtant les thèmes sacrés du réalisateurs sont bien présents, jusque dans les chairs il continue son exploration organique et sensuelle (qu'il détourne), et toute la psychologie qu'on voudrait nous faire avaler d'un cerveau atteint par la non normalité. Mais le scénario se devine assez facilement, pourvu que vous connaissiez Cronenberg, et il a d'ailleurs déjà exploré le sexe comme arme, mais le film ne m'a rien apporté, loin du plaisir ou même loin du malaise, je me suis lassée de l'enchaînement prévisible, des dialogues insipides et de l'impassibilité des acteurs, faut pas chercher plus loin.