Comédie qui a du cœur

Après avoir offert l'une de ses meilleures comédie à Jim Carrey avec I Love You Phillipe Morris, le duo John Requa et Glenn Ficarra récidivent dans la comédie avec ce nouvel opus. Après que sa femme Emily l'ait trompé et demandé le divorce après 25 ans de mariage, Cal sombre dans l'apathie la plus complète. Au cours d'une soirée qu'il passe dans un bar à noyer son chagrin, il rencontre Jacob, jeune séducteur dont la liste de conquêtes est aussi longue à éplucher qu'un annuaire téléphonique. Ce dernier, visiblement touché par la tristesse autant que par le manque de charme de son ainé, décide de l'aider à retrouver ce qui fait de lui un homme...et, par corrélation, de se lâcher dans des relations sans lendemains. Cal accepte la mort dans l'âme et ce malgré ses sentiments pour son ex-femme, toujours présents. De son côté, Jacob, pourtant distant envers les relations sérieuses, se retrouve confronté à un problème de taille: Hannah, jeune femme séduisante et un peu coincée qui parvient à faire dérailler sa mécanique si bien huilée.
Soit deux schémas inversés pour nos deux héros, qui va entraîner un nombre de situations aussi absurdes qu'émouvantes. On ne remerciera jamais assez Requa et Ficarra pour nous offrir une comédie aussi acide mais qui arrive cependant à faire exister tous les personnages.
Steve Carrell est phénoménal dans le rôle de Cal, et se révèle aussi bon dans le comique que dans l'émotion pure.
Ryan Gosling tord le cou à son image de beau gosse dans le rôle de Jacob, dévoilant une facette comique insoupçonnée, amplifiant son aura d'acteur de premier ordre. Julianne Moore est toujours aussi magnifique dans le rôle de l'ex femme, cherchant à retrouver l'amour.
Emma Stone est juste parfaite dans les pompes d'Hannah, fille quelque peu à côté des siennes. Enfin, notons Jonah Bobo et Marisa Tomei qui, respectivement dans le rôle du fils de Cal et d'Emily et dans celui de sa professeur, nous offre de vraies pépites. Crazy, Stupid, Love s'impose comme l'une des meilleures comédie de l'année 2011.