Boring, Stupid, Boring

Crazy, Stupid, Love est une déception. Mais une vraie. Car, si généralement je n'attends pas grand chose des comédies romantiques, juste un divertissement passager, quelques bonnes répliques, et des moments guimauves qui me feront lâcher un petit "oh.." attendri, juste avant que je me reprennes et que je regarde autour de moi si personne n'a assisté à ce petit moment de débordement passager de ma psyche, là j'en attendais plus.

Parce qu'il y a Steve Carell, Julianne Moore, et que ça le rend tout de suite plus intéressant que le dernier film avec Justin Timberlake et Mila Kunis. Et parce que le thème du divorce n'a pas été si exploité dans les comédies romantiques qu'ils ne puissent pas en faire quelque chose de plus intéressant. Et parce que tous les trucs éculés, dans le genre la baby-sitter amoureuse de son patron ringard mais si gentil, et surtout, le discours de fin d'année qui change tout (ils sont genre en quoi, 4ème? faut pas déconner non plus, déjà qu'ils en ont une à la fin du lycée, et de l'université, c'est quand même beaucoup demander aux parents), ça va, mais on a déjà vu et ça en devient pas plus original.

C'est dommage, car il y a du potentiel. Emma Stone a un personnage vraiment sympathique et elle s'en tire bien, sa meilleure amie langue de vipère mais soutien sans faille est correcte dans le genre, Steve Carell a vraiment une bonne tête, et c'est pour ça qu'on l'aime, et bon, soyons honnête, il y a un ou deux moments potables, ou même drôles.

Mais j'ai quand même été perturbée par le personnage de Ryan Gosling, qui met des chaussures marrons avec un costume noir, et a une ceinture abdominale assez étonnante, dans le genre j'ai oublié de faire le bas, j'ai six carrés de chocolat mais il m'en manque deux pour vraiment faire la tablette. Détails, je le sais, mais qui rendent le personnage moins crédible.

Pour conclure la critique qui doit compter le plus de phrases commençant par des conjonctions de coordinations jamais écrite, je pense que je vais arrêter les comédies romantiques. Ou au moins, je vais arrêter d'espérer. Car il n'y a rien de pire que de sortir de la salle de ciné après un tel film et d'être déprimée.