Peter Jackson version light.

Avant les orgies "CGIesques" de la trilogie de l'anneau ou de "King Kong", Peter Jackson nous prouvait combien il pouvait être un extraordinaire conteur, au coeur gros comme ça, en mettant en scène cette histoire basée sur un fait divers réel tragique survenu en Nouvelle Zélande, et dont le scénario fut développé en partie grace au journal intime tenu par l'une des deux jeunes femmes.
Julie (les débuts de Kate Winslet) et Pauline (Melanie Lynskey, la future Rose de la série "Mon oncle Charlie") sont deux adolescentes liées par une amitié passionnée, s'inventant un univers fantasmagorique dans lequel elle vont de plus en plus se réfugier, jusqu'à s'y perdre en se coupant littéralement du monde.Et comme cette relation de plus en plus ambigue - parler de "passion" est ici tout sauf exagéré - ne plait pas du tout aux familles respectives de Juliet et Pauline, ces dernières vont tout mettre en oeuvre pour séparer les deux jeunes filles.
Ben fallait pas, sans trop dévoiler la fin...
Sublimement mis en scène, nottament via les les différents "tableaux" décrivant l'univers fantasmé par Juliet et Pauline, avec des actrices certes novices mais néanmoins parfaites dans leurs rôles, "Heavenly Creatures" est un drame poignant, dégageant une poésie visuelle vertigineuse.
Le plus beau film de Peter Jackson, qui vous hante encore longtemps après sa vision.