Quelle émotion de voir se retrouver Drago et Rocky, dans un restaurant, et Dolph Lundgren est très touchant en homme vaincu, qui a tout perdu et essaie de transmettre sa rage de looser à son fils. Ils n'ont que très peu de scènes tous les deux, Drago et son fils, et ils sont le regret du film et ce qui aurait pu en faire sa qualité première : l'empathie pour le boxeur. Le scénario nous donne tous les outils pour avoir de l'empathie pour Drago et son fils, du coup le destin de Creed nous est totalement indifférent.
Et on a vite compris que c'était un remake et qu'il allait se passer la même chose, et à la fin on est forcément déçu. Déçu de cette rencontre au sommet, de cette histoire qui n'a rien à envier à la tragédie grecque, ça se venge sur les génération à venir et ça aurait du être génial. On n'a même l'impression que le film voudrait être génial il y a quelques plans sur le jeune Drago qui voit sa maman partir, le père qui arrête le combat, mais ils n'en font rien, c'est dommage, nous ça nous fait préférer cette famille.
Sinon les combats sont de bonnes factures, pendant les entrainements on sourit des exercices toujours plus difficiles, ceux qui ont pensé le film ont compris que ces scènes sont des figures imposés, et presque la marque de fabrique et ce qui restera de cette saga, c'est à dire le montage et la musique de l'entrainement avant le combat, là on a même double dose de pneus et de fontes, et on se régale. Le reste du film, la partie sentimentale, est un peu poussive. A voir quand même, c'est mythologique, mais ça n'égale pas les premiers du nom : Creed et Rocky.