Avec « Creed l’héritage » Stallone relançait parfaitement sa série de films des Rocky, avec ce « Creed 2 » il confirme sans pour autant totalement convaincre la faute à un manque flagrant de prise de risques.
Si le 1er « Creed » avait sa personnalité propre, ce second opus s’apparente un peu à un pot-pourri de toute la franchise "Rocky" Stallone dépoussière et remet au goût du jour mais ne révolutionne et ne réinvente rien contrairement au « Creed » premier du nom. Son sujet est maîtrisé sur le bout des doigts, ça se sent, mais du coup Stallone se contente de dérouler tranquillement le fil d’une histoire sans surprise, clairement il reste sagement dans ce qu’il sait faire. Mais heureusement il le fait bien et surtout il a la bonne idée de capitaliser sur le 1er opus de « Creed ». Ainsi le duo Adonis Creed-Rocky Balboa (et leur entourage) voit son capital sympathie gonfler à bloc dès le début du film, on n’a pas oublié leur histoire du 1er volet, c’est donc avec grand plaisir que l’on retrouve ce duo si attachant. Attachant Rocky l’est toujours autant, traînant sa carcasse fatiguée mais toujours vaillant, un peu déconnecté du monde réel et maladroit, et pour peu que l’on est suivi ses aventures dès le tout 1er « Rocky » on ne peut qu’être pris de sympathie pour ce personnage. De plus il s’écarte un peu dans le film et laisse la part belle à Creed et son évolution tant sur les rings qu’en dehors. Une belle réussite, le film se révélant intimiste et renforçant notre attachement envers le protégé de Rocky. Dommage que côté Russe on n’est pas bénéficié du même soin. Les Drago sont peu intéressants la faute à une histoire trop convenue, trop banale et trop caricaturale. Du coup si on a aucun mal à s’investir côté privé, on a du mal à s’intéresser au côté dans le ring où tout est bien trop prévisible. Heureusement les combats restent toujours bien filmés et très agréables à suivre et le tout est servi pas une BO très solide.
En définitive Stallone joue ici à fond sur la carte sympathie de sa franchise « Rocky » et du premier « Creed » et ça marche, tout amateur de l’univers « Rocky » sera ravi d’y replonger malgré un manque flagrant d’audace. Emprunter le même chemin peut s’avérer un peu lassant, mais pour peu qu’il soit agréable on y revient.
Ne reste plus à Stallone qu'à faire un dernier « Creed » histoire de tirer sa révérence de la franchise en beauté, avec qui sait, le retour d’un autre de ses adversaires emblématiques.