On va commencer par les choses qui fâchent : le marketing est pourri, il nous vend le film comme un Very Bad Trip 2 et comme d'habitude, quand les choses fonctionnent on vous en fait toute une montagne. Alors non, Date Limite n'est pas dans la même veine du succès comique de l'année malgré ces nombreuses similitudes.
Il s'agit toujours d'une sorte de Road Trip mettant en scène un Zach Galifianakis toujours aussi déjanté qui semble presque reprendre le même rôle de débile attendrissant de Very Bad Trip, mais l'humour n'est pas le même. Robert Downey Jr. ? Impeccable comme toujours et plein d'autodérision avec des répliques aussi géniales que "moi de la drogue ? Jamais". Vu le passé du Monsieur et sa totale guérison/pénitence prouvée maintes fois à travers ces films, son oeuvre, sa vie, on ne peut s'empêcher de rire. Bon, le public rigolera plus facilement à une scène de masturbation canine, mais que voulez-vous : il en faut pour tout le monde !
Peter Highman est un homme qui va assister à la naissance de son enfant dans moins d'une semaine. Il s'apprête à prendre son avion pour Atlanta quand il fait la connaissance d'Ethan Tremblay, un acteur. Enfin ça, c'est ce qu'il dit être. Mais il est surtout un emmerdeur de première pourvu d'une incroyable capacité à prendre la vie de n'importe quel côté pourvu que ce soit celui qui l'arrange le plus. Sa dernière bêtise ? Faire arrêter Peter et l'interdire d'avion. Pour assister à l'accouchement de sa femme, Peter n'a plus qu'une seule solution : supporter Ethan dans une traversée de l'Amérique très mouvementée.
Date Limite fait partie de ces films complètement rocambolesques qui enchaînent les gags à vitesse grand V sans jamais donner le temps de souffler au spectateur. On rigole franchement et ceux qui vous diront que les vannes sont "faciles" sont des mauvaises langues, car les dialogues sont remarquables. Un millier de jeux de mots et de gags sont cachés dans les discussions diverses et variées qui tapissent le scénario du film, sans que plusieurs personnes dans la salle ne les remarquent jamais. On n’atteint jamais l'excellence d'un American Trip mais tout de même, il serait dommage de se gâcher le plaisir pour si peu !
Ce n'est pas non plus du grand art, mais c'est une franche réussite à voir à plusieurs de préférence. Bien sûr, ne faites pas comme moi : évitez les quatre poufs et les dix mecs qui gueulent comme des cons à chaque blague et qui discutent ouvertement pendant les scènes simples. Les cons sont nombreux et le cinéma les accueille les bras grands ouverts ! Positivons : la version française est excellente malgré une Juliette Lewis (qui a bien grandie depuis Une Nuit en Enfer) légèrement abusée et un Jamie Foxx un brin stéréotypé vocalement. On s'en contentera largement vu le nombre de doublages infâmes auxquels on a eu le droit ces temps-ci.