Émilie (Audrey Tautou) est une patronne autoritaire dont Jean (Sami Bouajila) est tombé amoureux. Il lui envoie une lettre d'amour anonyme et passionnée, qu'elle jette tout de suite à la poubelle. Puis lui vient l'idée de retranscrire cette même lettre et de la faire parvenir à sa mère (Nathalie Baye) qui, depuis le départ de son mari, n'est plus du tout la même. S'en suit alors un tas de quiproquos en triangle amoureux.
Symptomatique de l'effondrement de la comédie romantique à la française, De vrais Mensonges et pourtant très sympathique en début de film. Il tombe malheureusement, dès la première demi-heure écoulée, dans la facilité scénaristique et joue la carte des quiproquos évidents en abusant des blagues et des caractères caricaturaux des personnages. Au bout de cette demi-heure, on a l'impression que le film repart de zéro grâce à une pirouette scénaristique. La même chose une heure après, où l'on revient à un triangle amoureux compliqué, dans un autre sens, mais avec les mêmes personnages.
Bref, le film est une boucle sans fin d'une même histoire simple, qui aurait pu être traitée avec beaucoup de délicatesse mais que le genre de la comédie enterre gravement. Seuls les trois acteurs de l'affiche, absolument incroyables malgré la platitude des personnages, viennent sauver ce film de l'oubli. On passe certes un bon moment, mais ce n'est jamais grâce au scénariste, encore moins au réalisateur et surtout pas via un monteur alcoolique qui lance des musiques en plein dialogue, qui coupe des scènes brutalement et qui n'a sans doute jamais entendu parler de fondu au noir et de transitions réussies. A voir si vraiment on est en manque de bons acteurs français et qu'on en a marre des soirées pluvieuses. Et encore...