Ce soir, I'm touching myself! Encore.

C'est sanglant, loufoque et irrévérencieux; Bref c'est Deadpool! Un film de super-héros moyen, longuet (le mal du siècle...) qui ressasse les ingrédients qui ont fait le succès du premier. Rien à redire sur Ryan Reynolds, et Josh Brolin est limite aussi barré que le dingue en pyjama rouge mais on a comme un GROS air de déjà-vu.

Les punchlines et les références pleuvent tellement que l'on pourrait les formuler avant les acteurs, le scénario manque de consistance et le film en général abonde de clichés. Bien sûr nos amis producteurs sont suffisamment malins pour briser le quatrième mur et se moquer de leurs lacunes mais cela ressemble d'avantage à un aveu de paresse qu'à une vraie volonté artistique. Oui Deadpool 2 est rigolo, intrusif, voir même carrément jouissif avec ses caméos et deux-trois scènes bien senties mais un film qui se targue de casser les codes se doit de le faire jusqu'au bout. Deadpool 2 est donc finalement bien sage et ce n'est parce que c'est "politiquement incorrect" que c'est vraiment corrosif. Le dernier né de Marvel se veut parodique mais il ne fait que peu d'ombre à ses cousins Avengers et on peut affirmer que le vrai Monsieur Plus du film est le méchant pas si méchant mais un peu méchant alias Cable. Mon petit doigt me dit que Josh Brolin va voir sa carrière décoller jusqu'aux Oscars un de ces jours...

David Leitch remplie le cahier des charges mais il assure avant tout le fan-service. Rêvons plus grand, rêvons d'un troisième opus qui porte ses attributs masculins jusqu'au bout et nous emmène aussi loin que la folie et le talent de Ryan Reynolds peuvent le permettre. C'est à dire au point de non-retour!