Avant de commencer je tiens à préciser que je n’ai pas vu le 1er du nom.
Violent, déjanté, débile. Ceux sont les qualificatifs qui siéent le mieux à Deadpool 2. Et pour le coup il s’agit plutôt d’un compliment car Deadpool les met bien en musique. Ainsi les répliques et situations débiles (mais souvent amusantes) viennent toujours contraster avec une violence omniprésente et retirer toute crédibilité à des scènes potentiellement dramatiques ou émouvantes et ça Deadpool le fait bien. L’humour est souvent en dessous de la ceinture (au sens propre comme au figuré), mais souvent référencé et piquant (notamment les autres franchises de super héros) là où ça fait mal et donne lieu à quelques scènes savoureuses, le recrutement de l’équipe, et sa mise en action ou l’agonie d’un des protagonistes en sont un bel exemple. L’autodérision est à tous les étages, les méchants ne sont pas crédibles (ou pas réellement méchants pour d’autres) et Deadpool est attachant bien qu’étant un sale gosse.
Outre l’autodérision, l’action est elle aussi non-stop et esthétiquement (chorégraphie des combats) très réussie malgré quelques effets spéciaux parfois un peu laids. Pour autant dans tout ce bazar David Leitch n’oublie pas de nous servir un scénario, qui s’il n’a rien d’extraordinaire, est suffisamment correct pour maintenir notre intérêt tout le long des 2h qui passent très vite. En plus il y a quelques bonnes trouvailles comme le pouvoir de Domino juste excellent, ou le personnage de Peter. Les références sont elles aussi légions et ça marche plutôt bien, même si parfois le film en abuse un peu (une référence amusante ne suffit pas à faire une réplique drôle), ajoutez à cela une bande son réussie et on obtient un bon divertissement.
Assez irrévérencieux avec son humour trash, parfois inventif tout en faisant quelques fois un peu trop, avec une apparence immorale mais un fond qui au contraire est moral Deadpool est un peu aux supers héros ce que South Park est au cartoon : un ramassis de sales gosses, mals élevés, dans un monde violent et débile mais que l’on prend un malin plaisir à regarder car c’est sans complexe et en l’occurrence c’est ça qui est bon.