Sur la plate-forme pétrolière, Bruce Willis, plus grand spécialiste en forage pétrolier, est très énervé. Il a surpris sa propre fille en train de roucouler avec Ben Affleck et... Ah non, merde, ça c'est Armageddon.
★★☆☆
Vendu comme une œuvre réaliste qui prend aux tripes, Deepwater n'est pourtant qu'un film catastrophe de plus, avec les qualités et les défauts habituels de ce genre de production. Tiré d'une histoire vraie (le fléau du cinéma américain actuel), le scénario n'hésite pas à aligner des poncifs vus et revus sans la moindre hésitation : le héros qui n'hésite pas à ouvrir sa gueule devant ses supérieurs, le vieux chef grognard que tout le monde respecte, les actes héroïques, les sacrifices, les explosions qui font sursauter, les pauvres idiots qui ne voient pas le danger foncer sur eux, le décor qui disparaît sous les pieds des protagonistes et un manichéisme de compétition. En gros, nous avons tous les ingrédients des films de Roland Emmerich, sauf que les dégâts se limitent à une plate-forme pétrolière et que Deepwater est, malgré tout, une jolie critique de la course au profit.
Sur la forme, il n'y a rien à redire. La réalisation est propre et maîtrisée. Tout s'enchaîne avec fluidité et la tension monte crescendo au fil des minutes. De plus, le casting est franchement sympa (Kurt Russel, John Malkovich, Kate Hudson, Mark Wahlberg, tous largement plus beaux que leurs homologues réels que l'on aperçoit à la fin). Deepwater propose un divertissement très correct pour les amateurs de films catastrophe. Les autres pourront passer leur tour sans regrets.
- Si vous avez manqué le début
Vous l'avez pourtant déjà vu. Un type (bien gaulé) se réveille au petit matin à côté de sa femme (bien gaulée aussi, tant qu'à faire). Ils se câlinent gentiment, la petite fille arrive et saute sur le lit. Tout le monde rigole de bon cœur, malgré une longue et douloureuse séparation qui se profile, et ils vont dans la cuisine rejoindre l'ami Ricoré.