Dans le genre de la Catégorie III, "Devil of Love" fait office de petit bis amateur et ultra cheap.


Mais étonnamment, le film surprend régulièrement malgré sa durée très courte (1h15) : Ca commence comme un p'tit slasher réalisé avec trois bouts de ficelles, où un mec avec un maquillage à peine entamé (le fameux Devil of Love du titre?) assassine une bande d'adolescents crétins dans des scènes incroyablement cheap ! Entre les faux raccords lumière entre chaque plan et le meurtre des jeunes absolument ridicule, on pourrait presque croire voir un petit film de vacances réalisé entre potes !


Mais soudain, le film faire un gros dérapage sans transition pour rentrer... dans le film érotique ! En effet, après avoir tué ces jeunes, le "Devil of Love" kidnappe la gente féminine de la bande pour copuler tranquilou dans sa cabane ! Et c'est là que le film devient très pénible : Les scènes érotiques durent des plombes ! En plus d'être aussi excitantes qu'un cassoulet en conserve un vendredi soir !


Mais le film continue de surprendre ! Entre deux séquences érotiques molles, l'intrigue s'étoffe et part dans tous les sens ! En effet, le héros du film - un jeune homme qui doit récupérer l'héritage de son père suite à sa mort mystérieuse - mourra assassiné par sa belle mère qui souhaite toucher sa part ! Après un petit saut dans l'au delà, il reviendra sous forme de fantôme pour se venger et combattre le "Devil of Love", qui est en fait l'amant de sa maman !


Donc si je veux résumer grossièrement, le film s'introduit comme un slasher fauché, se poursuit comme un softcore mou, puis vire au film de kung-fu avec des fantômes pour terminer dans un gros trip fantaisiste, du genre "Zu, Les Guerriers de la Montagne Magique" en plus kitsch (faut le faire !) et en moins spectaculaire, évidemment.


On peut voir quelques scènes horrifiques très timorées ici et là (le "Devil of Love" mord ses conquêtes après l'acte, laissant des minuscules traces de morsure, suggérant que ce démon serait en fait... un vampire ?), mais là où le film montre tout son potentiel, c'est dans ses scènes de combat plutôt bien chorégraphiées et assez lisibles !


Mais c'est quand même un sacré bordel ! On flirte régulièrement avec le nanar flamboyant, malheureusement pour un Catégorie III; on reste un peu sur notre faim en terme de violence et de noirceur... Ca reste une curiosité assez rigolote pour tout amateur de films bis complètement pétés !

BLOODY-COUNT
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le 17 avr. 2020

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