Ha la Belgique... ses frites, son accent, ses villes, son humour...et François Damien ! Comment ne plus parler de cinéma, de comédie et de Belgique sans mentionner cet hurluberlu, ce spécialiste de l'humour potache et des canulars hilarants qui truste de plus en plus le casting de nos ( nullisimes ) comédies Française ? Son potentiel comique est flagrant, et s'il est si célèbre en France, d'autres, issues de la Belgique, mérite d'être connus, Dikkenek semble vouloir réparer cette injustice, attention : welcome in Belgium.

Dikkenek serait l’expression bruxelloise désignant un « gros cou » (traduction littérale du néerlandais), un vantard, une « grande gueule », chez nous l'expression la plus proche serait le « Beauf », si le film se nomme ainsi c'est qu'il en est remplis, et des beaufs belge plus particulièrement, une belle brochette : Jean-Luc Couchard, Dominique Pinon et François Damiens pour les plus connus. Sans véritablement raconter grand chose, Dikkenek se veut une synthèse de différentes histoires mises en parallèle, où les personnages s'entrecroisent dans le plus pur style Belge : c'est lourd, gras et sale, c'est certain, tout le monde n'appréciera pas.

Ce film ne se raconte pas, il se vit, et rapidement car le film est court, heureusement d'ailleurs ce genre d'humour ne s'apprécie qu'à petite dose, trop et c'est l'overdose. Car tout est très bas, ça vole rarement au dessus de la ceinture, souvent en dessous, Olivier Van Hoofstadt le réalisateur l'assume d'ailleurs pleinement, le film aurait pu bénéficier d'un peu plus de finesse. A défaut d'éclater de rire, le film s'apprécie surtout pour les différentes performances d'acteurs qui jalonnent tout le film, Jean-Luc Couchard est bluffant de beaufitude, François Damien écoeurant de naturel comique, Marion Cottilard ( stressante ), Mélanie Laurent ( séduisante ) et Florence Foresti assurent des rôles à contre courant qui leurs vont comme un gant, Dikkenek c'est surtout une distribution. Le sexe est omniprésent, l'image faite de la Belgique y est peu reluisante, le film peut paraître cliché, les Belges sont-ils tous des loosers obsédés beaufs et incultes ? On en doute franchement.

Dikkenek est l'archétype du film à mater entre potes un dimanche après midi en DVD, sans ambition, parfois drôle, souvent décalé et rarement très fin Dikkenek est un pur produit du cinéma Belge qui se laisse déguster avec l'œil du beauf qui réside en nous.
Nicolas_Chausso
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le 6 juin 2013

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