Peter Jackson est loin d'être un idiot, aussi quand il décide d'aider un petit jeune de 30 ans à faire son 1er film, on est tenté d'avoir confiance. Et on a bien raison car Neill Blomkamp nous offre un film aussi original qu'intéressant. Il revient en effet sur une page noire de l'histoire de son pays, l'apartheid, grâce à la science-fiction. Ici les noirs on été remplacés par des extraterrestres parqués dans un ghetto à leur arrivée sur Terre, il y a 28 ans. Filmé en partie comme un documentaire, District 9 a tout pour plaire. Un scénario captivant, une réalisation de bonne facture et d'excellents acteurs qui en font un film intelligent qui vous séduis dès les premières minutes. En effet dès que l'on se laisse prendre par l'histoire (c'est-à-dire très vite) on veut alors connaître les réponses à toutes les questions que l'on se pose, pourquoi ces extraterrestres sont coincés sur Terre, que se passe-t-il vraiment dans ce ghetto, quelles sont les intentions du MNU la société privée chargée de la gestion du district 9..., de nombreuses questions qui trouveront toutes une explication au cours du film. Seule ombre à ce joli tableau les quelques faiblesses de la réalisation, Neill Blomkamp s'en sort parfaitement mais ne semble pas toujours maîtriser les scènes d'action. Elles alourdissent son film qui oscille de manière gênante entre blockbuster et "film d'auteur". On sent un conflit chez le réalisateur qui veut faire un film intelligent et commercial à la fois sans y parvenir complètement sans doute par manque d'expérience, n'est pas Peter Jackson qui veut. Mais tout cela ne gâche en rien District 9 et donne envie de retrouver très vite Neill Blomkamp promit à un bel avenir s'il continue sur sa lancée.