Banlieue-land
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Sans s’attarder sur la symbolique de la récompense tant convoitée qu’est la caméra d’or, l’obtenir est sans doute la plus jouissive des reconnaissances. On se souvient tous du discours fleuve à Cannes de la réalisatrice, entre furie, émotions et exaltation. Certains ont été exaspérés, d’autres ont crié à la sincérité. Il n’en demeure pas moins, l’évidence, que Houda Benyamina ait consacré autant d’énergie dans ce film audacieux, fourmillant d’idées.
Cela étant, le trop plein d’intentions et d’éparpillement narratif encombre un long métrage un brin foutraque. Parfois trop brouillon, trop facile, DIVINES souffre, fâcheusement, de bonne volonté aiguë. Qu’importe. Sa brigade d’actrices, révélée ici au grand jour, emporte l’empathie dans une tornade de bouleversements sociétaux. Et ceci maintenu sous pression, dans un acte final déchirant, se refusant le happy end. Le courage de ces filles raisonne, ici, comme un appel au secours.
Il restera dans les esprits, non pas un nouveau film sur les banlieues hypocritement caricatural, mais un coup de poing que l’on prend dans le ventre, secouant les tripes, sans le voir venir. Bien qu’imparfait, DIVINES dégage une rage, une force, on ne peut pas le nier.
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le 7 sept. 2016
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