Don Jon n'est pas un grand film, dans le sens ou on assiste pas derrière à l'émergence d'un grand réalisateur, mais il est clairement le film de la génération Y.
A l'heure ou chez nous quand des acteurs passés réalisateurs font soit du Hollywood sous valium (Blood Ties) ou se barre en trip égo-centrique qui passe ou casse (Guillaume Galienne ou Valérie Lemercier), force est de constater qu’heureusement du coté de l'atlantique on relève la barre et on propose quelque chose qui ne s'inscrit dans aucun des deux.
Mais comme je le disais ce n'est pas un grand film. Si le montage est suprennement bien rythmé, la réalisation est cantonnée à des plans scolaires, la lumière fait le strict minimum pour qu'on voit les acteurs.
Don Jon n'est pas un film léché, et il faut dire qu'il ne fait pas preuve non plus pour autant d'un humour ultra décapant qui vous explosera les zygomatiques et vous tordera avec des répliques que vous pourrez ré utiliser pour faire marrer vos copains au café.
Non.
Mais l'atout et la vraie raison de vivre de Don Jon c'est son analyse de la génération Y, avec un Y pour représenter l'entrejambe féminin sans doute.
Une génération ou le porno online est devenu reflexe, Facebook est votre meilleur ami pour pécho et les comédies romantiques lobotomisent les filles.
Et de part ce postulat, Joseph Gordon Levitt en tire une presque fable sur la jeunesse actuelle, fourmillant de détails les plus authentiques possibles, dans une ambiance cynique et sarcastique.
Il y'a quelque chose en effet de sincère, qui fait que Don Jon est touchant et que son cinéma est peut être la meilleure version de ce qu'on a appelé cinéma vérité.
Non pas qu'il vous filmera comme un documentaire, mais ce qu'on y voit c'est la vérité nue, sur un temps, sur des gens.
Il fallait au moins ca pour me faire avaler que Scarlett Johansson est une pétasse.
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