Donnie Darko est l'un de ces films à l'intrigue complexe qu'il faut voir et revoir pour en comprendre le sens. Au départ on ne comprend pas pourquoi un homme déguisé en lapin vient prédire la fin du Monde ni pourquoi il choisit Donnie Darko, qui n'a apparemment rien d'extraordinaire, pour sa quête. Dès le compte à rebours et par un scénario surprenant et imprévisible, nous voilà aussitôt plongés dans une intrigue complètement absurde et captivante. Jake Gylenhaal nous touche dans le rôle de l'adolescent perdu dans un monde qui lui est étranger à la Virgin Suicides et qui rétablit finalement son ordre au prix de sa propre vie. C'est ce qui le rend héroïque à la fin du film avec Mad World de Gary Jules en bande son qui traduit bien la beauté de son geste dans un Monde parfois injuste. On s'attache alors très vite au personnage. C'est donc un sentiment beaucoup plus complexe que de la tristesse qu'on éprouve à la fin du film, mêlant soulagement, frustration, de la peine en voyant le sort fatal de Donnie et de la joie en le voyant heureux pour la première fois depuis le début du film. On admire enfin le talent de Patrick Swayze dans son rôle de "messie" faussaire et même de Drew Barrymore et puis on s'émerveille naïvement devant des plans sensationnels qui semblent mettre en suspens une intrigue angoissante avec une fin du monde prévue. Enfin, pour le plaisir, je conseille de voir et revoir ce film pour la vision particulière de Donnie sur le village des Schtroumpfs !