Donnie Darko est le genre de film qu’on n’oublie pas et comme nombreux l’affirment, un seul visionnage n’est pas suffisant.


Difficile à résumer, Donnie Darko est unique - ce n’est pas qu’une histoire de science-fiction, mais est également une critique de la société et un aperçu de la vie de jeune. Laissons de côté le voyage dans le temps et focalisons-nous sur le personnage de Donnie Darko. Donnie Darko est un jeune lycéen intelligent, timide, étrange et complètement différent de tous ses autres camarades de classe. Il commence à avoir des visions d’un lapin – ma scène préférée – et se met à commettre des actes dont il n’osait pas avant. Autrement dit, il a envie de ‘changer les choses’ et défier la société.
Ex. Quand il est contre l’opinion de sa professeure qui certifiait que dans la vie il existait seulement 2 sentiments : l’amour et la peur. Donnie est accablé par ce constat. Il proteste contre cette vision manichéenne, simpliste. La prof se résume à débattre pour se conformer aux normes de l’école et de l’éducation.


Pour ce qui est science-fiction, c'est tout simplement inexplicable ! Mais c’est également ce qui fait le charme de ce film. Le film mélange tout un tas d'éléments diverses et variés comme la nostalgie des années 80s, la dépression, la folie, la mort, l’amour, le sacrifice, la comédie, le tragique… et le voyage dans le temps. Tout cela couplé par un lapin géant dont le rôle reste à identifier. Comment le tout peut être cohérent et plausible ? En réalité, sous la direction du réalisateur, le résultat est très loin d’être cohérent, MAIS il est inondé par toutes sortes de significations. On se croirait devant un tableau. Ce n’est pas l’originalité qui fait le succès de ce film mais plutôt l’impact émotionnel qu’il transmet aux spectateurs. Est-ce que c’est facile à comprendre ? Non. Est-ce que c’est facile de ressentir le film ? Absolument. Penser à David Lynch dans ses moments les plus lucides.


L’exécution du film est parfaite. Les acteurs principaux et secondaires sont tout autant performants les uns que les autres mais la vraie star ici, c’est Jake Gyllenhaal. C’est comme si le film lui appartenait. On note aussi une merveilleuse bande son, avec des titres vintages des années 80, une partition envoûtante de Michael Andrews et la séquence de clôture avec "Mad World" de Gary Jules.


Donnie Darko est avant tout un film qui pousse à la réflexion. C’est un voyage inoubliable dans les ruelles sombres de l'âme humaine.

martm0709
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le 23 mars 2019

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Marie Maï Trh

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