Quand cela a t'il commencé ?

Ca se regarde bien, c'est intrigant, mais bon ... ça manque d'un petit quelque chose, un peu de piment peut-être ?
Les thêmes abordés y sont plutôt bien traités. L'adolescence avant tout, la folie en second lieu, les deux qui se mélangent et qui amènent à se demander si folie il y a totalement. Les réactions de Donnie, adolescent perturbé, sont celles d'un garçon en proie à la puberté. Ses parents eux, ne savent pas toujours comment réagir face à ça. Conscient que leur fils a un problème, nous sentons qu'il tente chacun d'eux de faire face au souci à leur manière, en finissant irrémédiablement par le déni.

Le film parle de la quête intérieure, celle qui pousse le personnage à aller plus loin. Donnie est un garçon qui se cherche, rejetant en partie le fait d'être perturbé, et ne se catégorisant pas uniquement par ça. Pour lui, ses réflexions sont pertinentes, mais n'ont rien à faire dans cette communauté bien habillée avides des valeurs morales et de la foi en Dieu. Dans ce monde oppressant, il est clair qu'une partie de ce qui est appelée "folie" chez le héros n'est qu'un simple rejet d'une intelligence qui effraient ses détracteurs. Et dans ce monde fou, Donnie y voit des indices qui l'aident à s'enfuir. Il poursuit une route qu'il craint d'associer au destin, ou à une volonté divine, espèrant y trouver la réponse qui le libérera de cette oppression.
Ce fameux ami Frank. Qui est-il ? Une apparition divine ? Un ami imaginaire ? Un démon ? Un extra-terrestre ? Un symbole ? Donnie ?

Hormis cela, lorsque le héros commence ses recherches sur le voyage dans le temps, la fin est facile à prédire. Probablement parce que ce schéma de film est devenu classique avec le temps (ou quand on regarde des séries comme "Doctor Who"). L'explication de toutes les étranges scênes qui le hantent durant tout le film prendront sens lors du dernier virage. Et celui-ci aura enclenché tout ce qu'il s'est passé auparavant.

Bref, beaucoup de questions et tout prend sens à la fin (bien que quelques parts d'ombres subsistent). Certains personnages sont intéressants (les deux professeurs exposés à un renvoi s'ils montrent trop leur ouverture d'esprit, ou les parents), et d'autres plutôt clichés (la mêre de famille/professeur totalement hermétique). Il manque cependant quelque chose. Quoi donc ? Peut-être une profondeur dans les rapports humains. Certaines scênes en parlent, mais se concluent trop vite. Le film aborde de plus grandes questions, et ne suggère ou abrêge ces scênes pour se concentrer sur le mystère de la "folie" de Donnie. Un choix compréhensible, mais regrettable.