Mini Matt Damon, grande comédie? Voilà ce que vous promet l'affiche.. Downsizing ou comment avoir un bijou en vitrine et le brader au prix du toc.
Et le monde devint smaller. Grace à une invention hors du commun, tout peut devenir petit, très petit. Dans l’optique de sauver la planète d’un désastre écologique imminent, les gens accepte de rétrécir dans afin de jouir d'une vie meilleure. Qui dit plus petit dit moins cher! Paul Safranek (Matt Damon) va devenir un lilliputien au pays du rêve. Un rêve qui va vitre se transformer en un cauchemar lancinant car le futur souhaité ne sourit qu’aux riches… Fraîchement célibataire et sans le sous, Matt se retrouve à faire les mêmes tâches que les grandes personnes. Excitant!
Downsizing zappe royalement les mécaniques des échelles de taille pour nous offrir un méli-mélo sur les inégalités et la protection environnementale. L’idée de base partait sur une idée géniale qui pouvait se permettre de jouer sur les centimètres et les problèmes qui en découlent mais très vite le spectateur est obligé de constater qu’il assiste à un drame social sur fond de politique anti-Trump. Les 30 premières minutes titillent le spectateur sur le pourquoi et le comment à venir mais ces petits êtres sont justes... petits. Pas grand-chose de burlesque ou de décalé à se mettre sous la dent. Les dialogues offrent de sympathiques saillies et Christopher Waltz est génial comme à son habitude mais pour le reste c'est creux. Une sorte de dialogue politique ou un Matt au grand coeur sauve les pauvres et autres parias de la société américaine. On en oublie le microcosme promis.
Alexander Payne a fait tellement mieux. La mise en scène reste honorable, il s'en dégage une impression de maquette qui sied au film. Le scénario pêche vite, en réalité il coule! Le message est confus, on tourne en rond, on s'empiffre de bons sentiment pour aboutir à une fin écolo-tragique moribonde et grotesque. Qu'à t-on réellement appris? Rien de bien grand...