Les films de monstres ont certainement un penchant pour la moralisation, avec leurs vilain-savant-fou-qui-défie-Dieu-mais-qui-est-puni.
Mais celui-là joue un peu trop cette carte-là à mon goût. Jekyll c'est avant tout un homme prisonnier des écrasantes mœurs victoriennes, et qui se condamne en cherchant une échappatoire à ce carcan (sexuel, le carcan, of course). Et au final il est victime de son désir d'émancipation (de son désir d'avoir une vie sexuelle en fait).
Mais dans ce film il y a un peu trop de scènes offrant la parole à cette société revancharde qui jubile d'écraser un individu ayant tenté d'échapper à son emprise. Notamment lorsque son collègue docteur lui rappelle qu'il a eu l'impudence d'avoir voulu défier Dieu et qu'il mérite ce qui lui arrive. Merci pour ton aide, trou du cul !
Un classique de l'horreur réussi, qui sait entretenir une tension sexuelle surprenante pour l'époque, mais qui offre un peu trop la parole aux pisse-froids de service.
15/20