Dragon Ball Z : Battle of Gods
5.5
Dragon Ball Z : Battle of Gods

Long-métrage d'animation de Masahiro Hosoda (2013)

Dragon Ball Z : Battle of Gods par Flavius Constantius

Je n'ai pas eu le courage d'aller jusqu'au bout, je tiens à conserver de Dragon Ball un souvenir agréable plutôt que de me fixer dans la tête des images de cette bouillie infâme. Je suis absolument consterné, ils ont réussi à anéantir le concept de base sur tous les tableaux en le croisant avec je ne sais quelle influence cartoonesque...

En général dans Dragon Ball Z on a droit à un méchant aussi charismatique que puissant proposant un nouveau défit à nos héros qui vont devoir trouver une stratégie ou une nouvelle transformation pour s'en sortir au terme d'un combat épique. L'apparence du bonhomme peut varier et ce n'est pas ce qui compte en général. Ainsi l'allure de ce matou violet n'est pas du tout condamnable, ni un problème en soit. L'esthétique égyptienne ajoute même une petite dimension séculaire au personnage ce qui est plutôt intéressant. Mais, attention, chaque méchant de l'univers était façonné avec subtilité. Ils étaient tous assoiffé de pouvoir, de puissance, de jeunesse ou de je ne sais quoi d'autre, mais systématiquement leur présence irradiait la dangerosité. Même Boubou en mode sumo comportait une part inquiétante de taré incontrôlable. Dans le nouvel opus, le dieu de la destruction a du mal à s'arracher du lit et se casse la gueule de son rocher à la même manière de coyote dans les cartoons! Je n'exagère absolument pas. C'est ainsi qu'on découvre le méchant le plus puissant de l'univers! Il n'est pas question d'ombre et de musique lourde, non, juste un cabotinage avec son serviteur dans lequel on le voit faire sa toilette comme un matou de salon... Consternant... Entre autre chose il est censé être très ombrageux, du genre à faire péter une planète pour passer ses nerfs, néanmoins n'aller pas imaginer que celui qui l'accompagne tremble devant son maître, non, il le vanne tant qu'il peut sans que l'autre ne réagisse... Je regardais il y a peu La menace de Namek ; le moins que l'on puisse dire c'est que Slug avait une toute autre façon de traiter son personnel, et même vieux à demi crevé on savait que c'était le patron et un sacré monstre. Dans la nouvelle adaptation, même sa démonstration de force face à Sangoku guerrier 3 ne suscite pas la moindre impression de puissance. Alors je veux bien qu'il faille parfois renverser les codes pour trouver un nouveau souffle mais quand cela détruit tout ce qui faisait le sel des anciennes productions je crois qu'on a le droit de dire que c'est fort dispensable.

Pour ne rien arranger les couleurs sont immondes et l'emploie de la 3D atroce. On a droit à des à plat mornes avec systématiquement des lumière très accentués sur les personnages donnant l'impression qu'ils sont en plastiques. Concernant la musique c'est terrible ; les scènes de tension ne sont pas du tout soutenues par une mélodie appropriée ce qui les rend plates et anecdotiques ce qui pourtant faisait la force de Dragon Ball jusque là. Me vient en tête le moment ou Boo redevient petit ; la musique nous faisait comprendre, ainsi que la tronche de Shibito, que ce n'était pas bon pour nos héros et ce en dépit de son aspect. Ne cherchez pas la même chose dans l'oeuvre récente ; de grand vides sonores ponctuent la plupart des scènes et les conversations, souvent futiles, n'en sont que plus ridicules.

Ce film est rempli de petites scènes grotesques visant à permettre à certains personnages de faire une petite apparition comme un clin-d'oeil pesant aux fans mais de façon "pédagogique" pour les nouveaux pour bien qu'on sache que Dendé sait soigner, ou que Sangohan est Great Sayaman... Que dire de la présence de Pilaf...? Que dire de l'assassinat de Végéta, grimé en pétochard dansant?! Quant au début du combat pour une histoire de pudding je n'ai pas le courage de m'étendre... Il devait y avoir plus que moyen de résumer cette torture animée en 45 minutes, tranquille, et oublier cette sottise d'anniversaire et de bingo...

Bref, je suis littéralement atterré par cette production et je vais aller me regarder un délicieux OAV de la grande époque pour me nettoyer les yeux et les oreilles de cet atroce ersatz animé.

Edit : J'ai risqué un coup d'oeil et viens de voir Végéta surpasser Sangoku en restant en simple Super Sayian... Et en plus c'est incohérent...
Flavius_Constan
1
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le 31 oct. 2013

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