Fidèle au comics, le personnage du Juge n'enlève jamais son casque, comme pour mieux s'attarder sur la jeune rookie auquel le public sans repères s'identifiera.
Le côté inespéré du huis clos proposé est un brin angoissant, idéal pour renforcer l'empathie avec le protagoniste et la deutéragoniste dans cet immeuble rappelant mes escapades anti-Raiders dans Fallout 3.
Assez déçu en revanche du désamorçage de la menace encourue par Anderson lors de son enlèvement (« ni viol ni torture » annoncé immédiatement par la ridicule antagoniste suite à des propos pourtant contradictoires, difficile alors de créer de l'enjeu). Cette tension aurait pu rendre noir un film qui le prétendait par l'univers corrompu qu'il image.
Le slo-mo est une invention sympathique, sur laquelle le réalisateur à l'intelligence de ne pas trop en faire.
La bande-son n'est pas léchée mais fait le café pour un divertissement sanglant à l'auto-dérision nanardesque, dans la veine d'un John Wick ou d'un Demolition Man (voire d'un Kingsman).