Pour le film ultime de guerre SF à Omaha Beach on repassera malheureusement, le Ryan de Spielberg n'a rien à craindre et n'est pas prêt d'être détrôné tant que des tâcherons seront aux manettes.

Partant d'une excellente idée déjà exploitée lors du jour de la Marmotte, le film s'échine à montrer l'évolution spectaculaire d'un pleutre bataillant sur le front normand contre des aliens métalliques tout droit piqués à Matrix. Comme son illustre modèle Bill Murray, Tom Cruise va passer par tous les états pour devenir meilleur qu'il ne l'a jamais été.

Suivre ce soldat harnaché dans son armure futuriste, la 2e bonne idée du film, c'était l'occasion de réaliser de belles scènes jouissives et des plans séquences mémorables: las, encore faut-il maîtriser l'espace et plus sûrement le scientologue toujours plus envahissant à l'écran qui recycle déjà son Oblivion bien propre sur lui.
La gent féminine de rigueur incarnée par la jolie Emily Blunt fait ce qu'elle peut avec son rôle de mentor bien gaulé dans un univers machiste ultra-formaté selon les codes imposés par les abrutis casqués qui plombaient déjà Aliens Le Retour en 86...

Reste la 3e bonne idée du film, originale pour le coup: le sauvetage du monde n'aura pas lieu aux States mais au pays des fromages qui puent et du vin qui pique. L'hommage aux boys du 6 juin 44 est éminemment respectable mais une technique à la hauteur et un minimum d'ampleur eurent été appréciables.

Au bout de 30' je compris que je n'avais plus rien à faire dans la salle, ces plans serrés de divertissement lambda étriqué étaient vains et ce ne sont pas les quelques bribes de comédie qui allaient me faire desserrer les dents...de plus le design des Mimic/Sentinelles m'a énormément gonflé, un peu d'imagination que diable!

Au final je concède des attentes trop élevées surtout avec les noms sur l'affiche mais un tel sujet était une occasion en or de réaliser bien des fantasmes et d'imposer un classique qu'on ne se lasse pas de revoir encore et encore et encore et encore et encore et encore et encore et encore et encore et encore et encore et encore et encore et encore et encore et encore
Spielburger
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le 11 juin 2014

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