J’étais allé voir Equalizer en salle lors de sa sortie il y a quatre ans. La bande-annonce m’avait séduit. Je n’avais été déçu par le film. Denzel Washington en ange-gardien justicier du quotidien était une brillante qui a offert un moment de divertissement particulièrement réussi. C’est avec surprise et plaisir que j’ai appris il y a quelques mois que cet opus aurait une suite sobrement intitulée Equalizer 2 allait apparaître sur les écrans durant l’été. Quelle heureuse perspective de retrouver ce héros qui ne laisse pas indifférent !
On découvre un Robert McCall chauffeur VTC. En dehors de son travail, il mène toujours une vie monacale. Les seuls « excès » qu’il s’autorise consistent à protéger la veuve et l’orphelin. Néanmoins, son passé de militaire exceptionnel fait que les mécréants osant s’attaquer aux faibles en subissent de rude dommage. McCall est un ange-gardien qui veille dans l’ombre pour que le quotidien de chacun soit plus heureux. Mais sa discrétion risque d’en prendre un coup quand sa seule amie est assassinée. Il ne peut laisser ce crime impuni. Sa quête va faire resurgir des événements de son passé qu’il avait pourtant précautionneusement rangés…
Je vais commencer ma critique par évoquer le protagoniste principal. Denzel Washington offre un personnage charismatique et fascinant. La dimension chevaleresque de ses « missions » est telle qu’on ressent à la fois de l’empathie et de l’admiration à son égard. L’acteur arrive à offrir d’un côté une bonhommie chaleureuse dans le quotidien de son personnage et de l’autre une froideur sauvage quant il est sur le « champ de bataille ». Je vois peu d’interprète capable d’une telle prestation. Il est le premier atout du plaisir que j’ai pris à retrouver ce personnage pas comme les autres.
L’intrigue se met en place de manière efficace. Les premières scènes permettent au spectateur de (re)prendre contact avec Robert. Sa personnalité et son quotidien sont rapidement brossés et alimentent ainsi notre curiosité. On le découvre s’attacher à un jeune garçon de son quartier. Ce jeune homme possède de l’appétence pour le domaine artistique. Hélas, plutôt de chercher à développer son talent évident, il semble davantage attirer par la tentation de la rue et des gangs qu’elle abrite. La relation qu’il crée avec McCall est touchante et en dit beaucoup sur le héros.
Mais le destin de ce jeune artiste reste secondaire en comparaison de l’événement douloureux que va vivre le héros. McCall va apprendre le meurtre de sa meilleure et seule amie. Il se promet de trouver l’auteur de cette horreur. Cette quête de justice va déterrer certains cadavres qu’il pensait avoir enfouis à jamais. D’ailleurs du statut de chasseur il bascule vers le statut de chassé. Le spectacle pouvait alors commencer…
McCall est un soldat d’élite. Quand il passe en « pilote automatique », il ne vaut mieux pas croiser sa route ! Les scènes de combat sont spectaculaires. Le réalisateur ne regarde pas à la dépense. Leur dureté peut mettre mal à l’aise tant le héros devient bestial à certains moments. Personnellement, ces moments d’action m’ont collé au fond de mon siège. McCall n’est pas là pour rigoler et il nous en met plein les mirettes ! Il s’agit de grand spectacle qui ravira les adeptes du genre.
Pour conclure, j’ai pris énormément de plaisir devant ***Equalizer 2***. Je n’ai pas senti de lassitude par rapport au premier opus. Le film arrive à utiliser la même recette en la revisitant juste ce qu’il faut pour ne pas diffuser une atmosphère de « déjà vu ». Il s’agit d’un moment de divertissement qui répond parfaitement à son cahier des charges. D’ailleurs, je ne serais pas contre un troisième épisode. Mais cela est une autre histoire…