Alors que les escapes games font fureur à travers le monde, les scénaristes en tirent le postulat de base, à savoir s'évader d'une pièce dans un temps imparti grâce à des énigmes, pour en faire une série B prenante, entre thriller à suspense et rebondissements ! Bon, les amateurs du genre reconnaitront le concept de Cube ou de la saga Saw, pour le jeu malsain d'enfermement et les pièges mortels, mais force est de constater que Escape Game se veut plus malin en se préservant des effluves de sang et autres effets gores. La nouvelle génération sera sans doute ravie face à cette course à devinettes rythmée et haletante ! J'y ai moi aussi pris du plaisir car j'ai trouvé le principe ludique et la mise en scène très immersive. En effet, chaque salle offre une ambiance très singulière, jouant sur nos sens et n'hésitant pas à nous désorienter. Les énigmes sont, du coup, diablement originales et stressantes, visuellement et techniquement probantes. C'est donc avec panache et efficacité qu'il réussit à nous divertir même si le concept de la course contre la mort a déjà été usé maintes et maintes fois dans les survivals en huis clos.
Qu'on se le dise, l'inventivité du film se résume essentiellement aux décors piégés. Car la palette des six inconnus réunis dans ce jeu n'est guère innovante. Même si on sent que les scénaristes ont voulu éviter les personnages clichés, il n'empêche que chaque quidam s'en rapproche tout de même : on a donc l'intello, le geek, la grosse brute, le loser, la nana mignonne et le bon-vivant. L'enjeu de leur interprétation, qui n'est pas mauvaise, se résume donc principalement à "survivre" tant les rôles ne sont pas creusés... Ce petit point range donc Escape Game dans les carcans simplistes des films de genre. Et quitte à chipoter, la fin, qui s'inscrit dans la continuité des rebondissements de plus en plus fou, est totalement improbable. Autant les précédents étaient pertinents, autant le final annonce une possible suite d'une façon vraiment tirée par les cheveux...