Seule assurance : « Et la tendresse ? Bordel ! » ne pouvait qu'être supérieur à l'immonde « P .R.O.F.S. », réalisé six ans plus tard. Mais si c'est effectivement le cas, il n'était pas gagné que le spectacle serait même de qualité ! Car si niveau mise en images c'est toujours aussi sommaire (pour ne pas dire moche), aucune comparaison possible concernant les dialogues, les situations ou l'interprétation (Jean-Luc Bideau est un spectacle à lui seul), à des années-lumières du premier film cité. Tout ne fonctionne pas à 200% et le lien entre les trois couples met longtemps à se dessiner, mais le propos est tellement malpoli, politiquement incorrect et surtout très juste concernant la vie à deux qu'il est difficile de ne pas être hilare à plusieurs reprises.
De plus, sans idéaliser personne, Schulmann trouve le bon équilibre grâce à ces six personnalités si différentes les unes des autres, le tout sans trop porter de jugement. Finit même par se dégager de tout cela une certaine amertume vis-à-vis de l'amour, à l'image d'un dénouement plutôt bien vu. Et puis, on a beau dire, c'est toujours sympa de voir des personnages parler de sexe avec autant de liberté, sans la moindre gêne... Bref, à défaut d'être légère, cette comédie (dramatique?) s'avère pertinente, maligne et vraiment agréable : dommage que l'ami Patrick n'aie pas persévéré dans cette voie...