Ah...C'est pas dans celui-là que j'ai ma tronçonneuse...
Avant la célèbre trilogie aux millions de dollars de budgets et de recettes, il y avait un film indépendant sortie de la tête d’un cinéaste peu commun et imaginatif, ce film lui donnera assez de notoriété pour en faire deux autres et ainsi se faire un nom à Hollywood et pouvoir réaliser Spider-Man, c’est ainsi que Sam Raimi se fit connaitre par le biais d’Evil Dead.
Sortie en 1983, Evild Dead est le premier long-métrage de Sam Raimi avec un budget avoisinant les 375 milles dollars, il fera un excellent score au box-office international.
A une époque où l’horreur était en plein boom au cinéma, notamment grâce à l’excellent film de Tobe Hooper qui inspire encore les films d’aujourd’hui, Evil Dead arrive un peu comme un rafraîchissement du genre en rajoutant une couche de surréalisme absurde dans l’horreur.
En engageant Bruce Campbell comme rôle principal, il forge sa carrière et construit l’un des personnages les plus connues du cinéma pour sa future trilogie hors norme. L’ensemble du casting bien que pour la plupart sans grand talent particulier assument leurs métier et exécute parfaitement les ordres du directeur artistique.
Le principal atout du film est son immersion de par sa photographie, Raimi veut ici mener la caméra de façon subjective sur les yeux de l’esprit pourfendeur d’humains. Créant ainsi une atmosphère particulière dans cette forêt hantée par d’étranges phénomènes. En lançant, l’intrigue par le biais d’une incantation maudite, le script d’horreur se met en route pour attirer chacun des personnages vers une mort prématuré à la façon d’un Destination Final.
Le groupe de jeune est alors pris au piège dans cette atroce maison avec l’esprit en dehors de l’habitat. Grâce à cette pression certes assez mal retransmit à cause de la lenteur du rythme, un effet glauque se met en place et laisse lieu à d’horrible transformation corporelle abusive qui peuvent faire penser à The Thing en bien moins réaliste et plus absurde. L'adaptation du comic "Army of Darkness" réussi ici alors à créer des FX artisanaux complexe et incroyablement présent tout au long du récit visuelle.
Le tout sur une bande sonore plaisante pour de l’horreur même si peu de thèmes ressorte véritablement.
Le souci principal de l’œuvre est son enchainement prévisible des scènes et interventions du groupes, même si ce n’est pas sans qualité car ça permet de crée le personnage si charismatique de Bruce Campbell.
Pour conclure, Evil Dead est un film qui marque par sa décadence et sa technique splendide pour l’époque mais qui manque d’originalité quant au déroulement du rythme et à la qualité des dialogues de ses personnages. C’est en fin de compte surtout un énorme tremplin pour ses suites qui dériveront dans un genre nouveau, bien plus intéressant…