Aaaaaah, j'ai enfin ma tronconeuse !
Après un premier volet à succès Sam Raimi revient dans une suite pour les moins hors normes.
Là où tous bons réalisateurs ou producteurs se décident de construire des suites de films d’horreurs continuant toujours dans la même lignée pour continuer à rafler le Box-Office, Sam Raimi décidé de jouer la carte de l’originalité pour offrir une suite pour le moins surprenante.
En effet, même si la grande partie du film reste similaire en quelque sorte à son aîné, un changement de cap en milieu de route fait tressaillir le genre de l’horreur à la comédie par le biais d’éléments perturbateurs et d’effets spéciaux pour les moins burlesques.
Si bien que le casting complet qui accueille de nouveaux acteurs mais garde son élément clé alias le charismatique Bruce Campbell vient à créer des performances pour les moins étranges et surprenantes.
Doté d’une bande sonore bien plus convaincante pour son retour au cinéma, Evil Dead 2 se gratifie de thèmes originaux et de bruitages bien plus réalistes et adaptés aux actions des personnages ou décors.
Sacrément audacieux de la part de l’équipe du film pour avoir eu envie de transformer l’un des films les plus cultes du cinéma de l’horreur en comédie totalement déjanté. Même si l’horreur est encore omniprésente, les déferlantes transformations et exagérations des personnages sur la tonne d’hémoglobines en font une attraction jouissive décapante.
Néanmoins malgré tout ce rafraîchissement venu à point nommé dans une époque régis par les commandes des producteurs ou peu de liberté artistique n’est envisageable, elle n’arrive pas sans lacunes. Si bien qu’il reprend les plus grands défauts de son prédécesseur en aliénant un scénario prévisible emplit de dialogues écrit sur le tas pour faire réagir les comédiens sans réel intérêt psychologique.
Mais qui s’en préoccupe vraiment dans un long-métrage qui ne se prend réellement pas au sérieux ? Tous les codes de l’horreur et de la comédie sont respectés sans jamais rendre le film trop cliché en gardant toujours une pointe d’humour noir atypique. La danse est menée quand à elle par un rythme assez lent qui se dynamise puis retombe bien trop souvent pour apporter un rythme décent au long-métrage.
L’extravagance même de la réalisation et des qualités d’Evil Dead premier du nom sont de mises pour exploiter au mieux l’efficacité de scènes si bien orchestrées par un maquillage des plus impressionnants pour son époque.
Mélangé humour et horreur fut une large nouveauté à la sortie du film, ce qui inspira une lignée de long-métrages bien plus tard.
Le fantasque allègrement orienter vers la série b se prête à d’innombrable scènes cocasses qui peuvent incommoder le spectateur qui ne s’attendrait pas à un tel spectacle. C’est pourquoi le culot de Sam Raimi est à double tranchant mais fut agréablement accueilli par le critique et les spectateurs à sa sortie.
Au final, Evil Dead 2 surpasse son prédécesseur grâce à l’audace de son changement de genre pour éviter une suite prévisible comme beaucoup d’autres licences l’ont fait par la suite même s’il garde ses défauts d’écritures et de rythme.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.