Ridley filme un épisode de la Bible. Une (re)découverte réjouissante!

Malgré ce que certains en disent, Ridley Scott n'a pas terminé sa carrière. Il en est presque à bout, il est vrai, mais il reste quelques pierres à placer sur son édifice. "Exodus" est une symbiose entre mort et vie, Dieu et Humanité. Dans un nuage de poussière, Moïse sauvera le pharaon. De là commence une épopée, un voyage à travers les siècles et les paysages pour que Moïse apprenne ses origines et se lie d'amitié avec sa nouvelle famille.

On pourrait reprocher à Scott de trop s'éparpiller dans son sujet et de ne faire que le strict minimum de ce qu'il pourrait offrir. Mais c'est tout simplement le strict maximum. Cette oeuvre sidérante ne fait pas que parler des relations entre rois et esclaves : elle ouvre les portes (ici parfois salvatrices souvent meurtrières) de la religion et de ses capacités envers ceux qui la pratique. C'est à dire pratiquer l'Aide Divine qui, d'un coup de fouet sur l'Égypte, fera déferler famines, crises, tempêtes. On regrette de ne pas voir Scott nous emmener un peu plus dans les foyers dirigés par la royauté en question, tout comme de ne pas voir certains acteurs autant qu'on le souhaiterait.

Mais la vérité, douce et amère, ramène un sentiment de liberté qu'on retrouve bien dans les péplums les plus cultes.

Bale et Edgerton sont franchement doués! Il suffit de voir à chacun leurs regards lors de certaines scènes pour se persuader. On ne laisse malheureusement pas assez de place ni de temps aux seconds rôles pour réellement "s'exprimer".

Mais "Exodus" est aussi un énorme travail côté technique, et ceci il faut bien le souligner : la 3D donne un rendu par images beaucoup plus joli, voir "actif".

C'est une réussite avec ses hauts et ses bas. Mais (avec chance) qui possède plus de hauts! RS : reviens-nous avec un bon projet et une nouvelle pointe d'envie, tu sera bien accueilli!