C'est dommage de voir que la Franchise Expendables se laisse prendre dans son propre piège. Sachant que le premier film a été fait pour offrir à ses spectateurs un film bourrin bien old-school et neuneu à souhait, que déjà avec le second les choses se gâtaient et que le troisième n'a plus grand chose à sauver, affublé de surcroît d'un PG-13 ne convenant guère à l'entreprise.
Un scénario timbre-poste, où Stallone part se venger de son ancien associé présumé mort parce qu'il a flingué Terry Crews...Mouais...
Mais si le scénario n'offre pas de grande surprise; Gibson en frère ennemi, on le sent venir à cent miles marins, tant la mise en scène est construite à coup de briques rouges, de ciment de mauvaise qualité appliqué par une truelle qui devait faire la taille d'une pelle; Les scènes d'action n'offrent guère mieux et ce dès l'ouverture qui n'a aucun sens. Stallone et sa bande font évader Wesley Snipes d'un train blindé à l'arsenal de taille, ça CGI salement dans tous les sens, mais sans une goute de sang bien sûr. Quand on sent que le film est perdu dès les cinq premières minutes, on n'est plus dans la mauvaise augure, on sait simplement qu'on vient de se faire enfler de 10 balles.
En même temps vous vous attendiez à quoi?
La franchise est perdue depuis le premier opus, quand ils ont décidé de faire des effusions de sang en CGI au cas où la prod refuserait de sortir le film en R pour préférer un PG-13.
Le PG-13 est là ce coup-ci. C'est triste, surtout quand le méchant c'est Mel Gibson et qu'on connaît son goût pour le brutal, le dégueulasse...tant devant que derrière la caméra.
Reste un film "Rigolo", qui fait un peu pitié. Stallone semble fatigué, et nous ressort régulièrement le Larsen de CopLand qui lui a valu les rares bonnes critiques de sa carrière. Parce que ça montre que son personnages prend cher, et que mine de rien, il se fait vieux. Que-Dis je "Mine de Rien"? Le bougre n'aurait pas du se raser le bouc pour ce troisième film, il transpire tellement le botox et la paralysie faciale qu'on le croirait tout droit sorti du Musée Grévin.
Les petits nouveaux ne servent à rien, on a le Chris Evans "Bas de Gamme" qui fait de l'escalade et sait se servir de gadgets, La Gina Carano "Low Cost" qui se la joue Famke Janssen dans Goldeneye, le sex-appeal en moins; le Channing Tatum/Taylor Kitsch "Discount" qui fait de la moto comme Michael Douglas dans Black Rain; et le Mexicain...que tu sais pas trop si c'est Fez de That 70's Show Stallonisé, ou Luis Guzman qui parle moins, pour être plus intelligible...bref. Dans cette fange de seconds couteaux inutiles, on retrouve ceux qu'on aime bien, à commencer par Tatane Jason S. dommage qu'on ne le voit pas plus, d'autant que sa relation avec Wesley Snipes aurait pu offrir un vrai plus au film. Snipes qu'on n'a pas vraiment vu depuis Blade. Pas de Saloperies de Kung-Fu mais quelques blagues lourdaudes qui font sourire de bon coeur, et un Dolph Lundgren fidèle à lui-même toujours aussi bougon.Schwarzy dans tout ça, c'est une succession d'auto-dérision qui se résume à hurler des phrases en Autri-Cain contenant le mot:"Chopper".
Et c'est là qu'arrivent Gibson et les autres. Mel a décidément du mal à se refaire une santé, c'est traite pour un ancien Roi d'Hollywood. Il nous donne une interprétation sans surprise, pas forcément désagréable, mais trop épisodique pour être notable. Il en est de même pour Harrison Ford, qui remplace Bruce Willis trop blasé et gourmand pour prendre à nouveau part à l'entreprise. On sent le bonhomme épuisé, même si ses rares sourires en coin tendent à montrer qu'il passe un bon moment (sur Fond Vert)...PUTAIN! Harrison, tu vaux mieux que ça... Et Banderas...qui cabotine plus qu'un Jack Nicholson en Joker... et fait le pitre à chaque apparition.
Les Pitreries, les gags lourdauds, et le second degré omniprésent sont la seule chose qui reste de ce spectacle Over The Top moche à crever et médiocre en plus de ça. Emballé c'est pesé, Stallone bute Gibson à l'issue d'une courte bagarre bien décevante et s'échappe à temps pour allez rejoindre ses copains au Pub.
Une Séquence de Gibson qui s'énerve, Banderas en Chat Botté Live, Statham qui se fout de Stallone, c'est tout ce qui reste de délectable à un film d'une médiocrité prévisible.
C'est pas grave, on les aime quand même ces cons là.