Seuls survivants apparents dans le monde fantôme et hivernal laissé par l’infection-zombie d’une humanité anéantie, trois rescapés survivent dans une petite ville isolée. L’un vit avec sa fillette et l’autre avec un chien, et malgré les années de désespérance commune, leur haine mutuelle semble toujours aussi féroce. Cet « équilibre » va évidemment s’écrouler lors qu’entrent dans la danse l’apparition d’une nouvelle génération mutée d’infectés et la salvation d’une nouvelle naufragée.
Le fond apocalyptique sert surtout de toile de fond à une aventure principalement humaine, familiale et affective, ce qui devient presque essentiel dans un thème déjà 1000 fois exploité. Angoisse, suspense, hémoglobine, action et horreur sont au rendez-vous et nous clouent sur nos fauteuils tout du long malgré quelques énormités. Et le second enjeu, essence de ce divertissement hispano-américano-franco-hongrois, surtout sentimental, et centré autour de la petite et de l’ambigüité entre les deux hommes, parvient lui aussi à nous captiver, dans une progression bien montée, révélée par flashbacks, déliée par l’action, inductrice de rédemption, avec malheureusement un peu trop de cet arrière-gout miel et guimauve à l’américaine dont on aurait parfaitement pu se passer.