Plus qu'un film post-11 Septembre, il s'agit pour moi d'une histoire de relation filiale fusionnelle entre un père et son fils (Oskar- 9 ans), et d'une histoire de deuil. Ou comment un enfant pas comme les autres -trop intelligent, trop sensible ?- aura développé un lien unique avec son père, et essaiera ensuite de faire perdurer cette relation étonnante même après le décès de ce dernier. En effet, le père, joué par Tom Hanks, qui avait pour habitude d'organiser des chasses aux indices à travers Central Park, laisse derrière lui une mystérieuse clé dans un placard... Oskar décide alors de trouver la serrure manquante coûte que coûte.
Ce film est une chasse au trésor. Mais une chasse au trésor dont le butin serait de ne pas oublier. Ne pas oublier comment c'était quand Papa était encore là. Ne pas oublier le plaisir de jouer avec lui. Ressentir encore sa présence.
Mais la principale force de ce long métrage tient dans sa capacité à nous montrer le monde à travers le regard de ce gamin surdoué et hyper-sensible, et à faire de cette quête initiatique un jeu de piste formidable.
Le scénario est très bien construit, que ce soit dans sa narration fluide et rythmée, ou ses flash-back pudiques.
Il s'agit d'un film très littéraire dans le sens où le livre (dont est tiré le film) affleure souvent, notamment dans la voix off du jeune garçon, qui nous sort de jolies formules justes et bien senties au long de l'histoire. A aucun moment on ne s'ennuie.
Le jeune acteur Thomas Horn, est impressionnant. Tom Hanks et Sandra Bullock font le taf mais pas plus, en revanche Max Von Sydow, Viola Davis et Jeffrey Wright font office de jolis seconds rôles.
L'histoire est émouvante et a le mérite de ne jamais tirer sur la grosse corde du sentimentalisme.