Un film de Bansky, et pas sur Bansky
"Faites le mur" n'est pas ce que l'on s'attend à voir. Ce n'est pas un film sur Banksy, mais un film de Banksy. Ce n'est pas un film qui adule de façon un peu pompeuse un artiste, un art, une forme de contestation, comme on en voit mille. C'est un film où Banksy utilise un personnage singulier pour, d'une manière surprenante, insoupçonnée et imprévisible, poser des interrogations sur le talent, l'art et le libre-arbitre.
Qui est ce drôle de personnage, ce français installé aux Etats-Unis, avec son chapeau, ses rouflaquettes, et ses propos pas vraiment cohérents ? Il est indéfinissable, même par ceux qui le côtoient au jour le jour. Est-ce un génie, un malade mental, ou un demeuré ? L'opinion du spectateur oscille...
Banksy s'intéresse à la tournure que prennent les choses : une forme d'expression indépendante et autonome se retrouve spoliée par le pouvoir de l'argent et la logique financière. Ce thème est aussi éternel que celui du talent, de l'artiste et de la valeur d'une oeuvre.
En sortant du film, on s'interroge beaucoup. On se demande notamment comment l'on aurait réagi si l'on avait assisté à tout cela. En fait, on se demande qui l'on est.