Il était une fois un employé comme les autres. Il répond à tous les critères de consommation de la société dans laquelle il vit. Il répond à tous les critères de vie de la classe sociale où il se trouve. Jusqu'à un jour où il rencontre un marchand de savon joué par Brad Pitt. Ce dernier est provocateur, je m'en foutiste, vulgaire, et emmerde la société.
S'il est parfois vrai de dire que ceux qui se ressemblent s'assemblent, il ne faut pas oublier que la réalité montre aussi que les contraires s'attirent.
Plus qu'une amitié qui naît, c'est d'abord une attirance qui éclate entre les deux protagonistes. David Fincher fait en sorte de ne montrer que les réactions qu'ils ont l'un envers l'autre. Les acteurs crèvent l'écran. On est pris dans le jeu. On ne voit qu'eux.

Edward Norton joue un personnage en manque de courage pour envoyer valdinguer toutes les obligations sociétales. Le personnage de Brad Pitt va lui en donner l'occasion. Ils vont monter un club de "fight" ultra secret dont la popularité va les dépasser. Et c'est là qu'éclate la réalité du film. Lorsqu'on pense arriver au point d'orgue du scénario entre les deux protagonistes, on découvre qu'on a cru le film. Mais le film n'est qu'une vision de la réalité. Et parfois la réalité est toute autre.

On croit que ce qu'on voit. Et c'est bien le problème qui est soulevé dans ce film. C'est que parfois, on voit très mal...
David Fincher joue avec le spectateur comme rarement. L'histoire est passionnante, notamment grâce aux personnages secondaires qui ont une vraie consistance que ce soit dans les dialogues ou dans la présence à l'écran. Je pense en particulier à Helena Bonham Carter qui laisse souvent bouche bée. De plus, le spectateur fait désormais parti du scénario. Et il en subi les aléas.

C'est ainsi qu'à la fin du film, on regarde la réalité et on se demande ce qui est peut-être caché derrière. Plus sérieusement, on comprends un peu mieux la diversité des visions du monde que l'on possède tous sans aller néanmoins dans cet extrême. La folie n'est pas une vision mais un aveuglement face au monde.
Cependant, sans aller jusqu'à être aveugle, nous avons tous notre manière de ressentir et de voir la réalité qui nous entoure. Nous avons tous une part de "folie" en nous.
Seulement, nous vivons très bien avec pour la plupart, sans qu'elle nuise à nos relations avec les autres et avec nous-mêmes...
Yolande
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Films préférés, Films qui chamboulent, Films qui font réfléchir et

Créée

le 16 déc. 2010

Critique lue 417 fois

2 j'aime

3 commentaires

Yolande

Écrit par

Critique lue 417 fois

2
3

D'autres avis sur Fight Club

Fight Club
Gand-Alf
10

Sons of Anarchy.

Qu'une oeuvre aussi folle, aussi inconfortable, aussi ambigüe, aussi inclassable que Fight Club sorte d'un gros studio aussi conservateur que la Fox reste une des blagues les plus brillantes de cette...

le 19 juil. 2015

192 j'aime

24

Fight Club
Velvetman
8

La consommation identitaire

Tout a été déjà dit sur le film de David Fincher. Film culte pour les uns, film générationnel pour d'autres. Critique mercantile de la société de consommation pour certains, film d'homosexuels...

le 28 janv. 2015

154 j'aime

4

Fight Club
Ano
5

Je suis l'ego démesuré de Jack

Beaucoup pensent que ce film n'est qu'un éloge d'une sorte de société altermondialiste nihiliste prônée par le personnage de Brad Pitt; si bien qu'on reproche souvent à Fight Club d'être une repompe...

Par

le 5 févr. 2012

149 j'aime

13

Du même critique

Little Children
Yolande
8

Critique de Little Children par Yolande

On a tous déjà rêvé de pouvoir changer notre vie actuelle grâce à une décision que nous prendrions maintenant, qui n'aurait quasiment pas de conséquences, et qui nous permettrait de vivre heureux...

le 9 févr. 2011

11 j'aime

La vie est un long fleuve tranquille
Yolande
4

Critique de La vie est un long fleuve tranquille par Yolande

Certaines répliques sont drôles, d'autres sont cultes. Mais l'utilité de ce film est assez floue, tout comme l'histoire. C'est le film d'une époque, à voir lorsqu'on est jeune car son côté loufoque a...

le 14 févr. 2011

5 j'aime

1