Supprimer le "The" du début de titre en France, c'est très bizarre. Plutôt que de se demander pourquoi le distributeur à pris cette décision, parlons directement de ce film assez hors du commun, car mettant en scène deux grands acteurs (et de magnifiques seconds rôles) dans une histoire tirée de faits réels qui n'ont rien d'un récit de héros humains et autres grandes épopées.

The Fighter, c'est la vie d'un boxeur (Mark Wahlberg) qui, quoi qu'il fasse, marche sur les pas de son frère drogué et ancienne star éphémère du ring (Christian Bale). Sa mère lui met la pression, ses soeurs sont à la fois des groupies et de vraies harpies et seul son père est de bon conseil. Il va se trouver une alliée de choix, une petite amie, qui bien entendu va être détestée par la petite famille. Tout ce joli monde va alors nous donner un film très humain, proposant une histoire très réaliste et simple, en choisissant de montrer comment notre héros va devenir un grand boxeur via la découverte d'un juste milieu entre sa famille, ses amis et l'amour de sa vie.

Réalisé avec passion, The Fighter est tout de même un peu bancal visuellement. Les matchs de boxe bénéficient d'un traitement "comme à la télévision" très efficace, mais le reste du film est abimé par certaines scènes très fouillis. Le montage est aussi particulièrement indigeste avec de pourtant très bonnes chansons Rock qui se posent un peu n'importe comment sur certains moments importants du récit. Néanmoins, on est loin d'être déçu. Très loin.

Car si The Fighter est de ces films "faciles", ou il suffit de raconter une histoire vraie de la façon la plus intense possible pour convaincre, il n'oublie pas d'être bien joué. Wahlberg est doué, mais c'est surtout Christian Bale qui crève l'écran d'une façon à peine définissable. Que ce soit dans The Prestige, Dark Knight ou même de façon moins intéressante dans le dernier Terminator, jamais Christian Bale n'avait autant donné de son physique, de son jeu pour un personnage. Ici, le rôle du frère drogué qui croit à un come-back magistral et se prend pour un mentor est tout simplement maitrisé de bout en bout. C'est incontestablement LE héros du film, malgré ce qu'en dit l'histoire. The Fighter est donc un très bon film, une belle oeuvre, qui a certes ses défauts, mais aussi et surtout énormément de qualité. À voir !
Skywilly
8
Écrit par

Créée

le 12 févr. 2013

Critique lue 298 fois

Skywilly

Écrit par

Critique lue 298 fois

D'autres avis sur Fighter

Fighter
Socinien
5

Bale au centre

Il paraît que la boxe, c'est un sport cinématographique. Stallone, De Niro, Crowe, Smith, ont déjà sué sang et eau sur les écrans pour nous prouver que la boxe, c'est génial, c'est viril, qu'il faut...

le 10 mars 2011

47 j'aime

24

Fighter
real_folk_blues
8

Rocky est une danseuse étoile

Loin des combats de boxes chorégraphiés pour passer sur MTV et des poncifs eighties DU film du genre (Adrienne si tu nous regarde...), The fighter est avant tout un film à la forme certes classique...

le 12 avr. 2011

42 j'aime

8

Fighter
Jérôme
7

Fighter fou VS Foo Fighters

La boxe, c'est de la danse, et "Fighter" rend plutôt bien l'aspect laborieux de la discipline. Les séances d'entraînement, même si elles auraient gagné à être approfondies, montrent l'importance du...

le 20 mars 2011

26 j'aime

13

Du même critique

Les Exploits d'un jeune Don Juan
Skywilly
3

Ni bien écrit, ni franchement intéressant...

Vous aussi, les profs de français vous ont bassinés avec le grand poète qu'est Guillaume Apollinaire ? Si ce titre noble n'est clairement pas à redéfinir, tant Alcools prouve qu'il est mérité, il ne...

le 10 févr. 2013

6 j'aime

Bébés
Skywilly
8

Trop meugnon !

Ce film produit par Chez Wam, la société d'Alain Chabat, est un petit documentaire d'une heure et vingt minutes sur la vie de quatre bébés nés sur différents endroits du globe. L'Amérique du Nord, le...

le 11 févr. 2013

5 j'aime

Babylone
Skywilly
5

Théatre sans mise en scène

Babylone est en deux grands actes camouflés en une seule prose, sans chapitres ni respiration forcée de la part de l’auteure pour son lecteur. La première nous raconte l’histoire d’Elizabeth ayant...

le 7 déc. 2016

3 j'aime