Ce film écrit et réalisé par le cinéaste Yang Yun-ho (White Valentine, Iris the Movie) raconte l'histoire vraie d'un émigré coréen, un karatéka légendaire, le Senseï Masutatsu Ōyama fondateur du karaté Kyokushinkai, de son véritable nom Choi Yeoung-eui qui se fera surnommer un temps Choi Bae-dal (Bae-dal qui peut se traduire par ; peuple coréen). Le contexte historique permet également de voir Choi Bae-Dal comme le symbole de tout un peuple humilié au Japon, l'homme a vaincu, selon la légende, plusieurs centaines d'adversaires lors de combats singuliers à travers tout le Japon. En 1953, à Tokyo, Masutatsu Ōyama ouvre son premier Dojo, mais ce n’est qu’en 1964 qu’il officialise son Karaté en le nommant ; Kyokushinkai. Ce Karaté Kyokushinkai signifie littéralement, l’école de l’ultime vérité. Le dépassement de soi est un aspect particulièrement important et reconnu. On cherche souvent à pousser le pratiquant dans ses derniers retranchements afin de renforcer le corps et l’esprit. Durant la grande vague d'exode vers le Japon qui secoua ce pays en 1945. Choi Bae-dal est humilié, battu et montré du doigt car il est faible mais surtout Coréen. Il part s'entraîner seul dans les montagnes durant des mois afin de développer son propre art martial dérivé du Karaté. À cela vient s'ajouter une histoire d'amour bien mélo avec une geisha. Au casting de cette biographie Yang Dong-geun (Address Unknown, Days of Wrath), Masaya Kato (Crying Freeman, Shinjuku Incident), Aya Hirayama (Lovers' Kiss, The Incite Mill), Jung Tae-woo (Kid Cop, Wedding Campaign) et Jung Doo-hong (Champion, The City of Violence).


Je suis Choi Bae-dal, le pisse au froc d'Ikebukuro.


En 1945, Choi Bae-Dal, jeune Coréen immigré, lutte pour survivre dans l'univers impitoyable des bas-fonds de Tokyo. Il croise sur sa route Kato, yakusa et grand maître japonais en arts martiaux, qui ne cesse de le traquer. Il doit alors fuir mais jure de prendre sa revanche. Choi se retire dans les montagnes et entame une formation au karaté dure et intense, afin de revenir défier son ennemi juré Kato et, un à un, les plus redoutables combattants du Japon.


Pas mon pachinko !


Pendant presque deux heures le perruqué Yang Dong-geun incarne l'incroyable Masutatsu Ōyama en proie aux différents sentiments humains, de la honte à l'amour en passant par la vengeance et la rédemption sur fond de racisme et de persécution. Yang tient littéralement le film de ses poings ensanglantés mais la narration est laborieuse dans la première partie de cette biographie au contexte historique. Le réal Yang Yun-ho filme sans souffle épique dans un faux rythme lancinant cette merveilleuse histoire aux scènes d'action en dépit du bon sens, avec de nombreux effets de ralenti et autres arrêt sur image. Malgré tout il faut persévéré car la dernière heure donne enfin du punch avec du drame dans les différents affrontements du maitre jusqu'à la scène finale du taureau !
Une trilogie avec la star Sonny Chiba dans le rôle de Masutatsu Ōyama fut réalisée dans les seventies par le cinéaste Kazuhiko Yamaguchi basé sur le manga Karate Baka Ichidai d'Ikki Kajiwara, Jiro Tsunoda et Jōya Kagemaru, racontant la vie d'Ōyama. Le premier chapitre de 1975, Champion of Death, également titré Karate Bullfighter suivi de Karate Bearfighter et de Karate for Life en 1977.


Peu importe que l'on soit pauvre, l'homme qui est prêt à tout pour atteindre son but, qui va de l'avant, est grand et beau ; cet homme ne peut être que noble.

HITMAN
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le 6 août 2018

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