"Filles de Joie" est un titre très trompeur. Car ces trois femmes ne transpirent pas la légèreté et le bonheur. Axelle, Dominique et Conso habitent à Bruxelles, dans une cité HLM pour deux d’entre elles, et dans un pavillon pour la plus âgée.
Les trois personnages principaux du film incarnent le combat de centaines de femmes pour apporter de quoi manger sur la table à leurs enfants, et parfois à leur mari. En réalité, ces femmes se prostituent dans une sorte de demeure bourgeoise aménagée avec bar et chambres privées. Le tout tenu par une patronne, pas méchante, mais pas très empathique. Les filles s’habillent dans des tenues affriolantes et s’adonnent au plus vieux métier du monde dans une bonne humeur qui laisse perplexe, comme si le fait de donner son corps contre de l’argent et de réduire leur personnalité à des attitudes provocantes les satisfaisaient. On devine bien que, derrière cette apparence joyeuse, se cache une détresse sexuelle, sociale et psychologique plus que terrible.
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