Buster Keaton.
Qui n'avait donc, contrairement à la légende, pas rien pigé au film.
Silencieux, ouvert et fermé par un œil, Beckett brode une petite fable autour d'un mystérieux borgne qui fuit le monde et un passé plus attirant, ravivé par des photographies qui n'échappent pas à son entreprise de destruction.
Beckett, qui voulait s'inspirer de Citizen Kane pour une séquence d'ouverture magistrale, se retrouve finalement avec un travelling de deux minutes le long d'un mur et deux extras. Il ne reviendra plus jamais au cinéma et se concentrera sur la télé, ben tiens, serait-il échaudé ?
Au-delà des contrariétés, le film n'est pas dénué d’intérêt. Un mélange de classique slapstick muet des années 20 et de cet étrange surréalisme irlandais.
A voir.