Comme une crêpe

Ca s'est joué en deux parties. J'ai détesté la première, et j'ai beaucoup aimé la deuxième. Je ne sais pas ce qui a fait que je me suis accrochée... Car c'était mal parti. Le début est laborieux, les acteurs, notamment Français, y jouent moins bien que ma belle-mère (bon, c'est vrai qu'elle prend des cours de théâtre, quand même), il y a des lenteurs incompréhensibles entre les tirades des acteurs, une réalisation plate, voir mauvaise avec des faux-raccords à la pelle, des transitions inexistantes entre les séquences, des zooms et des dézooms mal gérés qui donnent le mal de mer... Une musique fadasse, des pontifs à gerber (tu veux faire une descente de flics pour trouver de la drogue ? Va dans les bars où se réunissent les Noirs) ou ridicules (les Français qui mangent des escargots quand ils vont au resto). J'ai failli couper 4 ou 5 fois.

Et puis je suis arrivée à la scène de filature, et dans la foulée celle dans le métro, quand le Français se joue de Gene Hackman... Ok, c'est pas si mal ça. Un ou deux plans réussis par la suite, et j'ai fini par m'attacher au duo de flics sans foi ni loi, la course entre la voiture et le métro est magique, tout comme Hackman, qui porte quand même le film à bout de bras... Il est époustouflant.

Donc ce retournement de situation, cette sensation première de film nul à chier retournée comme une crêpe, j'ai fini par vraiment prendre du plaisir. Ca change des films qui démarrent sur les chapeaux de roues et où au final tu t'endors.